Excerpt from Voyages de Gulliver, Vol. 1

Pour lui des suites tr�s f�cheuses. Sa m�moire s'affaiblit; un noir chagrin s'empara de son �me, il devint de jour en jour d' une humeur plus difficile, et tomba enfin dans un triste d� lire. H traina le reste de sa vie dans cet �tat d�plorable. Il eut cependant des moments heureux, quelque temps avant sa mort, qui arriva � la fin de l'ann�e 1745. Il mit � profit ces instants de raison pour faire son testament, par lequel il a laiss� une partie de son bien pour la fondation d'un h�pital de fous de toute esp�ce. Swift �tait un homme capricieux et in constant. N� ambitieux, il ne se nourrissalt que de projets vastes, mais chim�riques, et il �chouait dans presque tous ses desseins. Sa fiert� �tait extr�me, et son humeur indomptable. Il recherchait l'amiti� et le commerce des grands, et il se plai sait � converser avec le petit peuple. Durant ses voyages qu'il faisait presque toujours � pied, il logeait dans les plus minces auberges, mangeait avec les valets d'�curie, les voitur1ers, et les gens de cette sorte. Il �tait aimable dans ses politesses, sin c�re dans ses amiti�s, et sans d�guisement dans ses haines; il parlait comme il pensait. Il eut pour amis les plus grands hommes de son si�cle. Il �tait surtout �troitement li� avec le comte d'oxford, le vicomte de Bolyngbroke et le c�l�bre Pope. Les femmes, celles particuli�rement qui se piquaient de bel esprit, recherchaient son amiti�. Il avait sur elles un pouvoir �tonnant; sa maison �tait une esp�ce d'acad�mie de femmes, qui l'�coutaient depuis le matin jusqu'au soir. Son principe, en mati�re de politique, �tait celui de Cic�ron l'int�r�t et le bonheur du peuple est la premi�re de toutes les lois. Il repe tait souvent cette belle maxime Tout sage qui refuse de's conseils, tout grand qui ne prot�ge pas les talents, tout riche qui n'est pas lib�ral, tout pauvre qui fuit le travail, sont des membres inutiles et dangereux � la soci�t�. Le docteur.

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