About the Book
Les rêveurs ont des ailes qui emportent qui veut. La gueule de Pierre Cailloux, son rat et ses papillons, sa solitude, l'indifférence sans grâce de la rue. En manque de couleur, incapable de décision, le type se perd d'être à ce point transparent. Hôtels borgnes, squatts, usines qui puent... De piètres esquisses accrochées sur les bords du trottoir deviennent son sésame. Un rêve en vérité, à peine le dessus du bitume. Rencontres improbables torchées, Speedy, aussi, un zigue plus déglingué que les autres, plus encore que lui. Les deux basculent le quotidien et se la jouent à l'instinct, conjuguent leur plaisirs de pauvres, ce qui les entraine plus loin que prévu, d'errance en démence, une valse terrible. Et vogue, vogue la galère... Marc Boullet nous éclate la tête sur un coin de trottoir, nous propulse dans une épopée qui serait burlesque s'il n'y avait ce tragique qui revient chaque fois. Une grande claque portée avec humour, qui bouscule notre indifférence .
About the Author: Mai 1956, naissance du bonhomme. Une enfance transparente, un vélo bleu, la 404 de mon père, le sourire de maman. Avec le frangin, on construit des cabanes dans les fonds de jardins. Une casse automobile pour se planquer ? Tout de suite on se fait repérer. Viré du collège. Internat punitif, violent, qui tente de faire entrer dans mon crâne de gamin la société et tout ça. Pour cause de pavés envoyés, encore viré. Fac de Vincennes en visiteur, zones, squats... Pouce levé, Paris, Londres, Ardèche, Quimperlé. On va où tu veux, m'en fous. Les communautés ces jours là fabriquent de l'utopie, l'amour s'imagine enfin libre, pas de quoi se priver... Le Larzac, les Lip, l'Espagne rebelle. Belles étoiles, Noëls de disettes, de froid, parfois de magnifiques repas. France profonde reçue en plein dans la tronche. Insertion sociale. Patrons forcément, collègues arrivistes et tracas. Tout se paye. Retour, banlieues... Organisation d'ateliers, sculpture, modèle vivant, modelage... Expositions, concerts, centres culturels et tout ça... Les gamins, leurs farces, les bêtises qu'ils font. Mariage. Naissance de Zoria. Un bonheur. Administration du groupe musical Urban sax . Versailles, Helsinki, l'Italie... Tournées surréalistes, pain blanc, torgnoles aussi, jalousies médiocres et rencontres incroyables. Mariage encore puis encore divorce. Vie associative indigeste, ploutocratie, décrochage vite fait. Toiles, tubes de couleurs, conception, fabrication de décors, graphismes pour Canal +, France 2, MCM. La vie file vite fait, mariage encore puis encore divorce. Voyages, Essaouira, Khan el khalili, les Météores, Paris... Zincs obscurs, narguilés, cuites sévères, la rue, la nuit. Plaisir de l'écriture. Théâtre. Ecriture, mise en scène de Barbouille, puis ensuite Jeanne Andrée... C'est la faute à hercule, monologue d'une fille perdue qui raconte son bout de trottoir. Nouvelles épousailles, bénédiction de monsieur le maire, naissance de ma tendre Adèle. Écriture du roman une minute de bonheur, préparation de Ne pas dépasser la dose prescrite . Même si le souffle me manque aujourd'hui, mon saxophone Mark VII ne me quitte jamais.