FAUT-IL SE DÉTRUIRE POUR ÉCRIRE ?
C'est cette question qui guide Michel, dans la quête de lui-même. Il est persuadé de ne pas pouvoir trouver l'inspiration sans alcool. Il refuse les mains tendues. On a envie de lui dire d'accepter de l'aide, mais on sait qu'il refusera. Finira-t-il par solliciter un appui ou persistera-t-il dans cette solitude volontaire ?
Le récit est réaliste et c'est au lecteur de placer son curseur d'empathie, là où son coeur lui dit.
Aucun jugement, aucun pathos, ce sont des faits racontés avec délicatesse et nous sommes libres de notre investissement au côté de Michel...
Histoire d'une descente aux enfers qui semble désirée.
Qui mieux que les lecteurs pour en parler... (quelques extraits de témoignages):
Le récit permet au lecteur soit de garder une distance, soit d'être compassionel.
Un sujet délicat que vous traitez délicatement sans pathos.
Un passionnant roman réaliste qui serrera sûrement le coeur et ne laissera pas indifférent.Il est écrit d'une belle plume bien maîtrisée. Le sujet est traité avec délicatesse. L'auteur a su éviter les clichés et le misérabilisme.
Dès les premières lignes de SOLITAIRE sans MODERATION on se laisse mener et l'on passe de très bon moment.Le personnage principal est présent, c'est un sacré bonhomme si je puis dire, il ne laisse personne gérer sa vie pour lui. Les différents personnages sont bien campés et les attitudes des uns et des autres ne laissent pas indifférent. C'est un roman sans longueur inutile, c'est fluide.
...Sans tomber dans le misérabilisme, Solitaire sans modération dépeint la dépendance psychologique encore plus forte que la dépendance physique. Ce roman montre aussi un homme qui se bat contre ses démons, enfouis depuis tant d'années en lui, et qui pense être plus fort qu'eux, qui ne perçoit que ce sont eux l'origine de ce qu'il ne qualifie pas de problème. Il est dans un engrenage, il le sait mais ne veut pas en sortir, car c'est ce dont il a besoin pour écrire. Les conséquences sont moins importantes à ses yeux que le fait de produire un texte.La plume de Jean-Pierre Barré est maîtrisée. Le récit est réaliste et c'est au lecteur de placer son curseur d'empathie, là où son coeur lui dit. Aucun jugement, aucun pathos, ce sont des faits racontés avec délicatesse et nous sommes libres de notre investissement au côté de Michel. J'ai beaucoup aimé ce roman qui fait réfléchir sur une envie plus forte que tout, qui dévaste une vie. Michel avait une vie bien rangée, trop peut-être, et l'écriture a tout chamboulé. Ce livre interroge également sur les addictions et sur la dépendance psychologique plus ancrée que la dépendance physique et donc plus difficile à combattre.Cette citation du livre est le fil conducteur de l'histoire: Faut-il se détruire pour écrire ?
L'addiction à l'alcool c'est l'isolement et la solitude pouvant entraîner une séparation et l'abandon.