J'avais quatorze ans, quand ma maman est morte. Personne ne m'a dit de sortir de la pièce.
On peut dire que les choses commençaient mal. Je me suis retrouvée vite seule, face à un silence assourdissant.
Ce que l'on m'a répété en revanche c'était "courage, courage" et "sois forte". Cela impliquait de ne pas pleurer, de ne pas exprimer ce que je ressentais.
Est-ce qu'il faut cacher ce que l'on ressent pour être forte ?
Je ne crois pas, c'est sûrement même l'inverse.
Il faut de la force pour exprimer sa vulnérabilité.
Ma vie n'a pas commencé sous les meilleurs auspices.
J'ai réalisé que j'avais deux choix: me battre ou me laisser abattre.
Je suis consciente que parfois, c'est plus complexe que ça, mais dans mon cas, c'est ce dont il s'agit ici dans mon histoire.
Est-ce légitime de raconter mon histoire si jeune? Je n'en sais rien.
Pourquoi pas?
Dans une vie où les réseaux sociaux, internet nous permet de montrer que ce que l'on veut, j'ai choisi de dire tout ce qui aurait pu rester terré.
Il est clair que peu importe que l'on agisse ou non, les autres nous jugeront.
Alors j'ai envie de dire "porte mes sneakers avant de me juger".
La vie est loin d'être facile mais elle peut être belle. Je t'emmène découvrir mon histoire entre la Martinique et la France.