Excerpt from Le Royaume de Norvége Et le Peuple Norvégien: Rapport à l'Exposition Universelle de 1878 à Paris

La tendance au rapprochement des nations a gagné par ces ex positions. Et si encore, malheureusement, les guerres ont continué entre les nations civilisées, et si des conquètes par la force ont en core lieu, néanmoins cette idée de la solidarité universelle des intérèts de toutes les nations civilisées, et du droit des peuples remplaçant celui de la conquète, a fait des progrès. Les illusions, si elles le sont que le temps viendra où les nations du monde civilisé res poeteront la justice, et qu'ils auront en horreur la force brutale, sont toujours des illusions respectables.

La liberté du travail et la liberté commerciale ont encore gagné immensément par les comparaisons que font naître ce expositions universelles. Un de leurs titres de gloire sera de les avoir fait triompher. Dans l'admirable introduction aux rapports du jury inter national de la dernière exposition universelle à Paris en 1867, le cè lèbre défenseur de ces libertés en France, M. Michel Chevalier, a dit que la différence entre l'industrie placée sous le drapeau de la liberté du travail et celle qui n'a pas le bonheur de vivre sous son étendard, est la mème qu'entre l'individu qui a la disposition de ses membres et celui qui est chargé de chaînes. Cette comparaison est parfaite ment juste. Malheureusement elle n'est pas encore acceptée dans toutes ses conséquences. Les besoins du Trésor, toujours grossis par les guerres, soit victorieuses, soit malheureuses, les charges immenses créées par les armées permanentes, le travail perdu de trois à quatre millions d'hommes formant la partie la plus robuste des populations, mettent encore partout des entraves à l'industrie et au commerce. L'homme laborieux, qui ne demande qu a exercer librement ses fa cultés et à contribuer ainsi à la richesse collective, se trouve encore trop arrèté par l'impôt fatal du fisc, qui lui défend de travailler librement et le charge de lourdes chaines.

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