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Eugenio AMATO. - Dion Chrysostome, or. LXXI (Sur le philosophe)?: prologue d'un discours perdu s (p.?7-16)Tenue en general pour une dialexis parenetique dans le style de la philosophie populaire a dater de la periode de l'exil de son auteur, le discours?71 de Dion Chrysostome est plutot a considerer comme un prologue (p a ) incomplet, tire d'un discours perdu que Dion avait prononce tres probablement a l'epoque de l'empereur Vespasien.Dominique ARNOULD. - Les prologues d'Euripide ?: a propos de p ese? (Aristophane, Grenouilles, v.? 1203 sq.) (p.?17-23)L'examen de l'ensemble des prologues d'Euripide montre le gout du poete pour la clausule metrique que l'on appelle un lekythion (-u-u-u-). Il en decoule que la plaisanterie d'Aristophane dans les Grenouilles signale, en realite, des endroits ou Euripide a manque a son habitude, et denonce a contrario ce qu'elle pouvait avoir de lassant.Michel CHRISTOL. - Les Excerpta Vaticana de Dion Cassius, l'Histoire Auguste et la collegialite de la prefecture du pretoire apres Plautien (205-217) (p.?25-45)Apres la disgrace de Plautien, la prefecture du pretoire retrouve son organisation collegiale. Un passage des Excerpta Vaticana provenant de Dion Cassius (77, 4, 1a = III, p. 376, l. 22-26 Boiss.) indique qu'en 211, aux cotes de Papinien se trouvait Valerius Patruinus, qui perit avec lui. On retrouve la meme information dans l'Histoire Auguste, Carac., 4, 2. Ils furent remplaces au debut de 212 par Adventus et par Macrin qui, dans ce nouveau college, tenait la seconde place.Charles DELATTRE. - Une poetique de la rosserie?: des anthologies antiques aux Silloi de Timon (p.?47-62)Dans un perspective pragmatique, le rire n'est pas seulement un eclat spontane ou une simple reaction, mais peut etre construit par une strategie menee a dessein pour discrediter un adversaire. Entre les mains d'un maitre de langage ?-? poete, philosophe, etc.? -, la rosserie, qui produit le rire d'un tiers, est une arme qui vise a detruire l'autre pour mieux se construire soi-meme. Des anthologies de bons mots ont ete composees a posteriori pour recenser des railleries et les reunir en dehors du contexte qui leur avait donne naissance, et des oeuvres completes ont ete egalement elaborees sur le principe meme de la rosserie. C'est dans cette perspective que nous proposons de relire les Silloi de Timon de Phlionte, avec un double point de vue?: celui de leur auteur, sceptique qui utilise les ressources de la langue comique, en particulier la composition nominale et le jeu de mots, dans un cadre polemique, et celui de Diogene Laerce, lecteur et citateur abondant des Silloi, dont l'oeuvre doxographique peut passer pour un reflet serieux de celle de Timon.Maurizio DEL FREO. -?L'identite de l'e-qe-ta du cadastre de pa-ki-ja-ne (p.?63-69)Dans le cadastre de pa-ki-ja-ne le total enregistre pour les o-na-ta (un type de parcelles de terrain) des e-qe-si-jo do-e-ro correspond a GRA 1 T 3 V4 (Ed 847), tandis que la somme des o-na-ta des a-pi-me-de-o do-e-ro se monte a GRA 1 T 1 (Ep 539.10-12). Apparemment, cette discordance empeche d'identifier l'e-qe-ta de pa-ki-ja-ne avec a-pi-me-de. Neanmoins certains savants ont developpe des arguments en faveur de cette identification. Dans cet article on suggere que la coincidence du lieu de trouvaille des tablettes Eb correspondant a Ep 539.10-12 (Eb 1186, Eb 1187, Eb 1188) et de la tablette Ed 847 est un autre argument en faveur de cette hypothese.Frederique FLECK. - L'epigramme I, 109 de Martial?: un poeme encomiastique ou satirique (p.?71-97)L'epigramme I, 109 de Martial est-elle l'eloge convenu de l'animal favori d'un patron que l'on y a generalement lu Il nous semble, au contraire, que le genie satirique de Martial culmine dans cette piece ou l'auteur exploite en virtuose l'ambiguite des formes non explicites de discours rapporte - ?mentions et discours au style direct libre ?- grace auxquelles il se livre a un pastiche et a une mise a distance ironique des propos louangeurs du maitre entiche de son animal de compagnie. Martial se rattache-t-il, en ce qui concerne ces animaux, a la tradition encomiastique ou a la tradition satirique Lui arrive-t-il de tourner en derision des personnes reelles designees par leur veritable nom Se permet-il, enfin, de porter sur ses protecteurs un regard critique Autant de questions de portee plus generale que met en jeu l'interpretation de cette epigramme.Romain GARNIER. - Sur l'etymologie du nom de l'Averne (facilis descensus Auerno) (p.?99-111)Dans cet article, on se propose d'etudier l'etymologie du nom de l'Averne. Il ne fait pas de doute que les Anciens y voyaient la designation d'un marais mephitique, repute infranchissable aux oiseaux (d'ou le recours a un etymon grec ). Le terme auernum semble un terme generique (noter Auerna loca chez Lucr. 6, 738) avant de designer specifiquement l'entree des Enfers sise non loin de Cumes. Une nouvelle orientation etymologique consisterait a y voir un ancien adjectif spatial contrastif en -ernus (er-ino-). Le terme serait apparente au ved. avara- ?inferieur?. On admettrait en ce cas un etymon it. com. *au?-er-ino-, ?inferieur?. Les loca auerna (sans majuscule) seraient des loca inferna.Nicolas LEVI. - Le De rerum natura de Lucrece, ou la subversion epicurienne de la revelation pythagoricienne des Annales d'Ennius (p.?113-132)Au livre I du De rerum natura (v.?112-126), Lucrece fait allusion au prologue des Annales d'Ennius, ou ce dernier faisait le recit d'un songe oraculaire au cours duquel l'ombre d'Homere lui apparaissait pour lui faire une revelation de nature pythagoricienne sur les secrets de l'ame et de l'univers. Cet article se propose de montrer que l'evocation qu'en fait Lucrece, placee sous le double signe du rejet doctrinal et de l'admiration poetique, est le point de depart d'une dynamique qui traverse l'ensemble du De rerum natura?: en effet, le poeme philosophique de Lucrece, tout en condamnant le pythagorisme sur la question de l'ame, subvertit son symbolisme religieux en le transposant vers la seule ?revelation? authentique - ?celle de l'epicurisme? - et vers le vrai dieu - Epicure.Audrey MATHYS. - Deux adjectifs synonymes en grec?: ?e et ?e ou ?e, ?nouveau-ne? (p.?133-146)On refute l'etymologie generalementadmise qui pose un lien entre l'adjectif grec ?e (?), ?nourrisson, nouveau-ne? et un verbe lituanien z?indu, z?isti, ?sucer, teter?. Cette analyse se heurte en effet a des difficultes phonetiques (forme exacte de la racine et du suffixe), morphologiques (la presence d'une nasale dans l'ensemble du paradigme du verbe baltique) et semantiques (la valeur de ?e?- supposee ici est isolee en grec homerique, et l'evolution semantique postulee est contestable). On propose d'expliquer cet adjectif a l'interieur meme du grec, en tenant compte des variations attestees dans son suffixe, comme un terme expressif ou familier sans doute forme par dissimilation sur l'adjectif ?e, qui a le meme sens et dont l'anciennete est assuree. Javier VELAZA. - Servius et l'Histoire Auguste?: un probleme de datations en chaine (p.?147-156)Le propos de ce travail est d'analyser les questions de la datation de l'Histoire Auguste et de celle de Servius et la possibilite d'une dependance reciproque.ABSTRACTSEugenio AMATO. - Dione Cristostomo, or. LXXI (Sul filosofo)?: prologo del perduto scritto s (p.?7-16)Generalmente considerata una dialexis parenetica di stampo moraleggiante, da datare all'epoca dell'esilio del proprio autore, il discorso 71 di Dione Crisostomo rappresenta in realta un prologo (p a ) incompleto di un perduto discorso recitato dall'autore molto probabilmente nell'eta di Vespasiano.Dominique ARNOULD. - Euripides' prologues?: about p ese? (Aristophanes' Frogs, 1203 sq.) (p.?17-23)By examining all the prologues of Euripides' plays, this paper shows that the poet is very fond of one metrical clausula, the lekythion (-u-u-u-). In the Frogs, Aristophanes points out, in some of Euripides' prologues, the places where this clausula is lacking, thus proving a contrario how the use of the lekythion clausula can be boring.Michel CHRISTOL. - Dio Cassius' Excerpta Vaticana, Historia Augusta and Prefects of Praetorians' college (205-217) (p.?25-45)After Plautianus'fall into disfavour, the praetorian prefecture wos once again organised as a college. A passage of the Excerpta Vaticana from Cassius Dio (77, 4, 1a = III, p. 376, l. 22-26 Boiss.) indicates that in 211 Valerius Patruinus stood at Papinianus' side and perished with him. The same piece of information can be found in the Augustan History, Carac., 4, 2. In early 212, they were replaced by Adventus and Macrinus, the last one holding the second place in this new college.Charles DELATTRE. - The poetics of malevolence?: from ancient anthologies to Timon's Silli (p.?47-62)Laughter is often seen as a spontaneous reaction. But from a pragmatic point of view, laughter can also be employed as a conscious strategy that aims to discredit an adversary. Used as a weapon by a master of language, be it a poet, a philosopher, etc., a nasty remark creates laughter in the audience, reinforcing the identity of the speaker while destroying his opponent. Anthologies of witticisms are often compiled ex post facto to create lists of mockeries and unite them without considering the context of their first utterance. On the other side, deprecating humour is sometimes the unifying theme of a text. With this in mind, we would like to reread the Silloi by Timon of Phlious, from a double perspective. The Silloi will be considered as a complete work composed by a sceptic who turns with polemical intentions to the resources of comic language, particularly nominal composition and play on words. We will also read the Silloi through the eyes of Diogenius Laertius, who read and mentioned them many times, and whose doxographical work can be considered a serious version of Timon's Silloi.Maurizio DEL FREO. - Who was the e-qe-ta of the pa-ki-ja-ne cadastre (p.?63-69)The total recorded for the e-qe-si-jo do-e-ro's o-na-ta (a sort of land allotment) in the land register of pa-ki-ja-ne is GRA 1 T 3 V4 (Ed 847), while the sum of the a-pi-me-de-o do-e-ro's o-na-ta adds up to GRA 1 T 1 (Ep 539.10-12). The discrepancy between the two figures would prevent from identifying the e-qe-ta with a-pi-me-de. A number of scholars, however, have tried to support such identification. In this paper it is tentatively suggested that the equation e-qe-ta = a-pi-me-de can receive further support from the fact that the Eb tablets corresponding to Ep 539.10-12 (Eb 1186, Eb 1187, Eb 1188) and the tablet Ed 847 have been found in the same find-spot.Frederique FLECK. - Eartial's Epigram I, 109?: an encomiastic or satirical poem (p.?71-97)Is Martial's epigram 1.109 the encomium of a patron's pet dog, as it has been generally admitted It seems to us, on the contrary, that Martial's satirical genius reaches its highest point in this poem where the writer artistically plays with the ambiguous categories of reported discourse - free direct discourse and mentions - in order to write a pastiche of a master's praises for his pet which he presents with ironic distance. Are Martial's epigrams connected with the encomiastic or the satirical tradition concerning pets Does Martial sometimes mock real persons referred to by their own name And lastly, can he be critical of his patrons Such are the issues of wider scope at stake in the interpretation of this epigram.Romain GARNIER. - Where the name of the Lacus Auernus comes from (facilis descensus Auerno) (p.?99-111)The following paper intends to make an etymological study of the lacus Auernus. No doubt is left that Roman authors themselves would explain its name by a far-fetched folk-etymology, based upon a Greek compound whicht is almost certainly a ghost-word. This would refer to the lake being regarded as a noxious swamp, causing the death of anything flying over. In fact, Latin auernum seems to have been a generic name (Auerna loca is met with in Lucretius 6, 738), before meaning the entrance of the underworld near CumAe. A new etymological orientation might be to explain this word as a former adjective ending in -ernus (er-ino-), with the well-known oppositional suffix *-ero-. Latin *auernus would eventually match with Vedic avara- ?lower?. Henceforth, one may assume a Com. Italic etymon *au?-er-ino-, ?lower?. The so-called loca auerna (without capital letter) would be nothing else but loca inferna.Nicolas LEVI. - Lucretius' De rerum natura, or an Epicurean reversal of Ennius' Pythagorean revelation in his Annals (p. 113-132)In the first book of his De rerum natura (v. 112-126), Lucretius alludes to the prologue of the Annals of Ennius, where the latter told an oracular dream during which Homer's shadow had appeared to him in order to reveal him, in accordance with Pythagorean tenets, the secrets of the soul and the universe. This article aims at showing that this allusion made by Lucretius, betraying both doctrinal rejection and poetic admiration, is the starting point of a dynamics working through the whole De rerum natura?: Lucretius' philosophical poem, while condemning Pythagoreanism on the subject of the soul, subverts its religious symbolism by transposing it towards the only genuine ?revelation? - ?that of Epicureanism? - and towards the real god -? Epicurus.Audrey MATHYS. - Two synonymous adjectives?: ?e and ?e /?e (?new born?) (p.?133-146)This paper refutes the hypothesis which links the Greek adjective ?e (?), ?newborn? with the Lithuanian verb z?indu, z?isti, ?to suck (at one's mother's breast)?. This analysis confronts certain phonological and morphological difficulties?: the phonological form of the root and the suffix is unclear and the presence of the nasal in the whole paradigm of the Baltic verb is unexplained. More importantly, this occurrence of ?e?- in Homer is the only instance in composition which does not carry the meaning of ?lately? and the alleged semantic evolution for the compound is unconvincing. Given the variations of its suffix, it is possible to explain ?e (?) as an expressive or familiar word, probably coined on a dissimilated form of the adjective ?e, which is synonymous with ?e (?) and has been proven to be ancient.Javier VELAZA. - Servius and the Historia Augusta?: A problem of interconnected datations (p.?147-156)The aim of this work is to analyze the questions of the datation of the Historia Augusta and that of Servius and the possibility of a reciprocal dependence.