Excerpt from Revue de l'Anjou Et de Maine Et Loire, 1853, Vol. 2

Le premier acte de la regente fut de convoquer les prelats et les grands du royaume pour assister au couronnement du jeune Louis. Mais beaucoup de seigneurs ne repondirent pas a son appel ou vou lurent imposer des conditions. Quelques - uns, par exemple deman derent qu'avant le sacre du roi, ou mit en liberte les comtes de Flandre et de Boulogne, retenus en prison depuis douze ans. D'au tres exigerent qu'on leur rendit les biens dont ils avoient ete de possedes sous les regnes precedents. Au fond toutes ces plaintes n'etaient suggerees que par des ambitions decues. La plupart des grands vassaux avides de privileges et d'independance ne pou vaient se resigner a obeir aux ordres d'une altiere Esoegnole, qui ne s'inspirait que du sentiment de ses devoirs, et ils eseyaient de bra ver son autorite. Blanche, soutenue par les conseils du cardinal Romain Bonaventure, alors legat en France ne flechit pas devant cette premiere tentative de rebellion et Louis IX, apres avoir ete arme chevalier a Soissons, fut conduit a Reims le 29 novembre 1226, pour y recevoir l'onction religieuse. Le sacre s accomplit suivant les formes ordinaires mais sans grande solennite et en presence d'un petit nombre de seigneurs. On mit dans la main droite du roi un sceptre pesant, symbole de la force, et dans la main gauche une verge legere, en signe de la douceur avec laquelle il devait regir son peuple. La ceremonie ne fut troublee que par la rivalite des comtes ses de Champagne et de Flandre qui se disputerent, en l'absence de leurs epoux, le droit de porter l'epee royale. Pour les apaiser, on fut oblige de la donner au comte de Boulogne qui avait ou deja le meme honneur au sacre de Louis V.

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