Excerpt from Rapport du Surintendant de la Cite Et de l'Ingenieur de l'Aqueduc pour l'Année 1872-73

L'on trouvera que ce rapport contient, comme dit Mark Twain, Un bon fonds de renseignements. Le public, en général, de mème que ses Repré sentants au conseil-de-ville, le lira avec avantage. Il est écrit de mon style familier, rude, et vif, et s'il pèche quelque peu. Dans la phraséologie, l'on com prendra qu'il m'a été impossible de consacrer beau coup de temps à cette partie. Il est difficile de dire si je vivrai assez longtemps pour écrire un autre rap port, car ily anne fin à tout, et l'ètre surchargé, écrasé, et privé de vivres par dessus le marché, doit rapidement succomber sous un traitement aussi in humain. Ll n'y a pas que le double mandat qui ait ses inconvénients; c'est encore pire d'ètre tout à la fois Ingénieur, Architecte, et Inspecteur. Du temps de mon prédécesseur (m. Hamel), on s'adressait sans cesse à des personnes en dehors de la Corporation lorsqu'il fallait un hôtel-de-ville, une Cour du Ré corder, une station de police, une maison de pompe, une Halle, un Bouton, un Escalier public, une jetée, un Débarcadère ou tout autre ouvrage; mais, parce que j'ai le malheur 'ètre architecte et Ingénieur en mème temps qu'inspecteur, l'on me charge de faire l'ouvrage des trois pour le salaire d'un seul. J e ne regrette pas l'expérience des hommes et des choses quej'ai acquise par un contact constant avec le monde et sa vie; mais j'en ai assez maintenant, et je n'ai plus rien à y apprendre. Je me sens de force à servir mon pays dans une sphère ou une position plus élevée, avecun salaire de $4000 à $5000 par année c est ce que j'ai déjà fait et c'est ce que j'e5père faire encore.

Mes remarques dans les pages suivantes doivent ètre prises en bonne part par le Maire, le Conseil et les conseillers. Il est absurde de dire queje veux faire la leçon au Conseil, comme on l'a fait lors de mes com munications à propos d'affaires concernant le Dépar tement du Marché. Il n'y a rien de déshonoraut ou de blessant pour la dignité du Conseil ou des Comités dans les remarques et les recommandations d'un Ins pecteur de la Cité. Ce que nous suggérons est pour le bien et l'avantage de la Cité. Les membres du Conseil ne doivent pas s'imaginer que le fait d'ètre conseillers leur donne individuellement unesupério rité extraordinaire. Comme le dit le Chronicle, ils ne deviennent pas des demi-dieux. Je ne me considère pas un griffonneur ordinaire ou de tous les jours. J'ai été Conseiller de Ville moi-mème, et je me considère aussi apte que n'importe quel citoyen à remplir: les fonctions de Premier Magistrat de la Cité. Bien plus, je me crois plus apte je me sens tout à fait compétent, si la loi le permettait, à administrer toutes les affaires de la Cité, soit comme un des trois commissaires, ou encore mieux comme seul commissaire, et.les Conseil lers le savent assez. Tel étant le cas, mes remarques, et tout ce que je suggère dans les pages suivantes, doivent ètre prises, comme venant d'une personne qui parle avec autorité. Mon seul but est et a tou jours été de maintenir la dignité du Corps Délibérant, de retenir les Comités dans la sphère légitime qui a été assignée à chacun d'eux par le Conseil, et de ne pas les laisser descendre à discuter des trivialités et des détails qui devraient ètre laissés à la charge des Officiers.

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