Excerpt from R�pertoire G�n�ral Th��tre Fran�ais, Vol. 14: Premier Ordre

LE go�t de bien des lecteurs pour les choses fri Voles, et l'envie de faire un volume de ce qui ne devroit remplir que peu de pages, sont cause que l'histoire des hommes c�l�bres est p1esqu'e toujours g�t�e par des d�tails inutiles et des contes populaires aussi faux qu insipi_des. On y ajoute souvent des critiques _injustes de louis ou vrages. C'est ce qui est arriv� dans l'�dition de Racine faite aparis en 1728. On t�chera 'e'ÿiter cet �cueil dans cette courte histoire de la vie de Moli�re on ne dira desa propre personne que ce qu'on a cru vrai et digne d'�tre rapport� on ne hasardera sur ses ouvrageswi'en qui soit contraire au sentiment du public �clair�. Jean-baptiste poquelin naqu1tapa1 15 en 1620, dans une maison qui subsiste encore sous les pi liers des lialles.' Son p�re joan-baptiste Poque lin valet de chambre tapissier chez le roi, mar chand fripier, _et Anne Boutet sa m�re, lui don n�rent une �ducation trop conforme' a leur �tat, auquel ils le destinoient il. Resta jusqu'� quatorze repertoire. Tome XIV. 1 ans dans leur boutique, n'ayant rien appris, ou tre son m�tier, qu'un peu � lire et � �crire. Ses parens obtinrent pour lui la survivance de leur charge chez le roi;. Mais son g�nie l'appeloit ail leurs. On a remarqu� que presque tous ceux qui se sont fait un nom dans les beaux-arts, les ont cultiv�s malgr� leurs parens, et que la nature a toujours �t� en eux plus forte que l'�ducation. Poquelin avoit un grand - p�re qui aimoit la com�die et qui le menoit quelquefois 'a l'h� tel de Bourgogne. Le jeune homme sentit bien t�t une aversion invincible pour sa profession. Son go�t pour l'�tude se d�veloppa; il pre55a son grand - p�re d'obtenir qu'on le mit au coll�ge et il arracha enfin le consentement de son p�re, qui le mit dans une pension et l'envoya externe aux J�suites avec la r�pugnance d'un bourgeois qui croyoit la fortune de son fils perdue s'il �tu dioit. Le jeune Poquelin fit au coll�ge les progr�s qu'on devoit attendre de son empressement � y entrer. Il y �tudia cinq ann�es, il y suivit le cours des classes d'armand de Bourbon premier prince de Conti qui depuis fut le protecteur des lettres et de Moli�re.

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