Excerpt from Polybiblion, 1886, Vol. 47: Revue Bibliographique Universelle; Partie Litt�raire

Ceci est l'action. Quant aux discussions, elles sont trop nombreuses pour pouvoir en donner la simple nomenclature. A chaque heure � chaque instant, dans les ateliers du groupe, dans les estaminets du quartier, surgissent des th�ses a n'en plus finir. On se perd dans les analyses, on se noie dans les descriptions. L'enhai suinte de tous ces parlottages de rapins que, ��. Et la, coupent un blasph�me ou un mot cr�. Chose a noter! M. Zola part de ce principe que la psychologie n'existe point en litt�rature et que seule la physiologie et la th�orie de l'influence des milieux doivent �tre les points de d�part de tout bon romancier modems. Or, sans le vouloir peut - �tre, mais tr�s r�ellement, il r�duit lui - m�me � n�ant sa propre th�se. Ce qu'il y a de vraiment vivant, je dirai presque de vraiment vrai dans l'oeuvre, se passe sur le domaine de l'�me. Sauf Christine, �tre absolument sen suel, c'est par l'�me surtout que souffrent les h�ros de ce livre; c'est par l'impuissance ressentie de ne pas pouvoir atteindre l'id�al entrevu. Le suicide de Claude n'a pas d'autre causa. Et il importe d'�tablir que ce suicide est logique, fatal. Rien ne prouve davantage le vide des doctrines de M. Zola. Il campe ses personnages dans un ath�isme froid qui, pour n'�tre ni sectaire ni pros�lytique, n'en est pas moins le ver rongeur de l'individu. Livr� �. Ses propres ressources, n'attendent rien de ce ciel qu'on lui montre d�chir� comme un plafond de papier, l'homme de M. Zola, si bien dou� soit-il, n'�chappe pas aux mis�res de la vie, a la souffrance morale, �. L'angoisse intellectuelle, et pour s'y soustraire, il ne trouve pas d'autre issue que le suicide qu'il se figure �tre la porte du n�ant. Ah! Par exemple, c'est un d�nouement que le romancier se garde bien et il n'a pas tort de pratiquer pour son propre compte. Il est vrai que M. Zola, qui s'est peint dans l'oeuvre sous le nom de Pierre Sandoz, s'est attribu� g�n�reusement du lot de la vie la meilleure part. Il est rang�, pr�voyant, s�rieux, b�nisseur et fin gourmet. Sa litt�rature d�solante et dissolvante lui rapporte gros il a un h�tel rue de Londres, un domestique m�le et une cuisini�re. Il invite ses amis, et humilie ces pauvres diables cer tainement en leur faisant servir des potages �. La queue de boeuf, des rougets de roches grill�s, des filets aux - c�pes, des raviolis a l'italienne, des gelinottes de Russie, une salade de truffes, un petit fromage hongrois couleur d'�meraude du vin de Ohio, du geni�vre, du kumel. Et voil�!

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