C'est une petite histoire. Une Novella, un roman court, j'ai estimé que ce texte n'avait pas d'autres développements. Ils n'auraient rien apporté.
C'est une épopée que j'ai écrite en vue de ne prendre en compte que ce que le principal personnage vivait. Je ne me suis pas intéressé aux autres éléments. Comment l'histoire se développe, vis-à-vis des différents intervenants, n'a pas retenu mon attention. Peut-être que ce personnage m'envoûtait, si c'est le cas ce qu'on imagine est apte à nous ensorceler. Mes propres mots m'enchantent, c'est presqu'un sujet de roman.
Une femme joue le premier rôle, c'est une jeune fille, Sarah, elle est encore étudiante. Ce n'est plus une adolescente, c'est une jeune adulte. Elle a quitté le domicile familial. Elle joue les effeuilleuses sur internet pour gagner un peu d'argent, l'état est si radin que c'est cela ou la manche. C'est juste une précision, ce n'est pas l'histoire.
J'ai pensé à cette histoire en lisant ce qui se passe avec le peuple rom. Ce sont des gens toujours sur la route, et personne n'a envie qu'il s'arrête quelque part. J'ai vu des photos, des clichés sur la vie en Roumanie, pas à Bucarest, mais au sein du monde rural. Ce n'est pas joli. Des individus habitent une maison où un rideau joue le rôle d'une porte. Des gens vivent dans le plus dénuement en Europe. A quelques pas, c'est l'opulence.
La misère écrase toujours son mégot sur ton coeur, elle empoisonne ton sang. La pauvreté peut te conduire à commettre des actes immondes pour t'en sortir.
Personne ne devient criminel en naissant dans les beaux quartiers. Bien sûr, nous trouvons parfois une exception. Comme vous pouvez en doutez, ils joueront un rôle dans l'histoire, mais silence, lisez le livre.
Sarah, écoute sa copine, Élise, lui raconter qu'elle a entendu un tenancier de bar tenir des propos louches avec des gens apparemment, venant d'Europe de l'Est. Elle a peur, ils ont mauvaise presse, ils sont mêlés à toutes sortes de trafics. Ils échangeaient au sujet d'une demande de jeunes filles françaises pour la Roumanie. C'est surprenant habituellement, des filles de l'Est viennent en France en vue de travailler sur un bout de trottoir, elles ont un bon rendement.
Ces dires constituent une aubaine, une chance inespérée, un cadeau de la vie. Elles doivent l'exploiter. Leur souhait est d'obtenir de l'argent trébuchant. Ce serait un financement imprévu de leurs études.
Sarah et Élise élaborent un plan en vue de faire chanter Jean-Marc, le patron de ce bar. Il est très connu à Grenoble. Les fêtes grenobloises se déroulent toujours en ces établissements. Il est le maitre de la nuit grenobloise. La presse locale publie des articles fréquemment en démontrant son sens inné de la fête.
Elles ont pris toutes les précautions nécessaires, la requête est lancée, le poisson va forcément mordre à l'hameçon. Elles ont exigé cinquante mille euros, c'est le prix du silence. Il ne peut pas savoir qui est l'auteur. Elles jubilent de joie, Jean-Marc a de l'argent, elles connaissent sa fille et son fils, elles savent qu'il vit dans l'opulence.
Les jours passent, Jean-Marc ne réagit pas.
Une quinzaine de jours plus tard, Élise disparait.
Sarah ne comprend pas et n'est pas au fait pas si l'enlèvement est dû au fait que Jean-Marc a découvert qu'elles ont essayé de le faire chanter. Élise peut être simplement une jeune fille objet de sa recherche.
Puis, il estompe de l'espace sensible, ses enfants et sa femme gèrent ses affaires, et rassurent les gens, il s'est rendu en Estonie, une vieille connaissance a rencontré des problèmes de santé. Il est parti l'aider. Il montre toujours plein d'empathie envers ses amis dans le besoin. Un homme comme, on n'en fait plus.