Excerpt from Pamela, ou la Vertu R�compens�e, Vol. 3: Traduit de l'Anglois

Des que Madame ]ewkes fut debout, elle alla voir comment fe portoit mon Maitre. Il avoit eu une bonne nuit, ayant pris la veille, en allez grande quan tir� du vin de Canarie m�l� de petit lait il avoir fu� beaucoup fa fi�vre en �toit confid�rablement diminu�e. Elle lui dit qu'il ne devoir pas �tre furpris mais qu'elle avoir de bonnes nouvelles � lui an noncer. Il lui demanda ce que c'�toit? Et elle lui apprit ma venue. Eli-il bien poffi ble s'�cria-t - il en fe levant tout d'un coup fur fon lit? Quoi d�ja reprit - iii Elle ell: de retour d'hier au foir lui dit la ]ewkes� Monfieur Colbr�nd entrant l� - dellas pour s'informer de fa faut� il le fit approcher fut enchant� du r�cit qu'il lui fit de notre voyage de ma promptitude � reve nir, de l'ardeur que avoit t�moign�e de gagner le logis ce foir - l�. Vraiment dit - ii je crois que ces jeunes iolies filles l� r�lifient mieux � la fatigue que nous a_'utres hommes mais en v�rit� elle ell bien bonne de m'avoir donn� cette mar que _de l'envie qu'elle a de m'obliger. Je 'vous prie Mad. ]ewkes de prendre grand foin de la faute de la laif�er dor mir tout le jour. Elle lui dit qu'il y avoit heures quej'�t0i3 lev�e. Deman� dez - lui a}o�ta - t - il, (lelle veut bien avoir la bont� de me rendre une vilite. Si b: le 'n'eft. Pas de' fon go�t, je me leverai l'irai voir. En v�rit� Monfieur dit la ]ew kes il faut que vous der�euriez couch� �e m'en vais lui parler. Au moins dit mon 'ma�tre [belle ya la'moindre r�p'ugnan� (ce ne' l'en pr�l�ez pas tmp, je vous prie. La jewkes vint 'me trouver me ren dre compte de tout ceci. Je lui dis que i'i rois le voir de tout mon coeur; en effet, en mourois d'impatience - fouflrois beaucoup del id�e qu'il e�t�t� fi mal.]e de cendis doh�'avec la ]ewkes.viendra - r - elle, dit-il � celle-ci d�s qu'elle ex'rt'ra Oui dit la jewk'es elle a r�pondu�la premiere propofition que je lui en ai faire qu'elle y viendroit de tout fon coeur. L'aimable per ofonne s'�cfia - t - ill 0 ma 7chere Pamela me dit - il d�s qu'il m'apper�ut vous m'avez gu�ri eu ]e fuis f��h'� de vous en mar quer ma reconnbiffance dans une fituation d'une maniere fipeu'd�centes ne me 5donnerez - vous pas vorre chere main Je la lui donhai; il la haifa avec une ardeur 1incrovable.-monfieur, lui dis - je vousme faitestrop d'honneur: je fuis au d�fefpoir que vous foyez fi mal. Je ne �aurois �tre mal tant que ie fuis avec vous reprit il: ]e fuis_d�ÿa la farit�om�me En v�rit�, me dit il en rehaifam ma �na_in, vous ne vous repentirez pas de ce trait de bont�; mon coeur en efi trop rem pli pour l'exprimer comme je le devrois. ]e_fuis f�ch� de l'extr�me fatigue que vous avez effuy�e. La_-vie 1fieft plus vie pour fans vous. Si vous m'aviez r�fuf� quoiqu'af�ur�mene ie ne me flattaffe gu� ...r_es que vous voulufliez m'obliger ]ufques l� je crois que l'acc�s de fi�vre auroit �t� bien violent; car elle m'a pris d'une fa�on fort finguliere je ne f�av�is que penfer de moi - m�me 5_ mais a-pr�fent'la fant� va me revenir au galop. Il n'efi pas n�cellai re', aio�ta-t-il en s'adrefl�ant � d'envoyer � Stan1ford chercher le M�de cin, comme on_en �toit convenu hier car cette aimable fille eli mon M�decin aufl� f�rement que fon abfence �toit ma mala die.

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