Ce n'est que depuis l'avènement de la nouvelle idole, la science, que les hommes ont cessé d'admettre l'existence d'intelligences spirituelles plus élevées que les intelligences humaines. Cette erreur est devenue un dogme absolu, même pour les occultistes et les théosophes. Cependant, l'homme n'a pas d'autre avenir que de devenir parfait sous le nom d'adepte, et son but n'est pas d'échapper à l'humanité mais d'en atteindre l'illusoire sommet.
Comment cette métamorphose, que l'on appelle la mort, s'accomplit-elle dans les ténèbres incommensurables de l'au-delà ? Les Hindous ont pensé qu'il fallait des milliers d'incarnations terrestres, des prodiges d'ascétisme, une perfection surhumaine pour arriver à l'état de Dieu. Beaucoup de philosophes grecs ont estimé que la pratique des vertus, la sagesse quotidienne se conciliant avec une participation modérée aux plaisirs de la vie, étaient suffisantes pour permettre à l'homme d'atteindre le degré supérieur à l'état humain.
À travers cet ouvrage basé sur une recherche approfondie de la littérature sur la métamorphose de la mort, Maurice Magre est hanté par une pensée unique: Je veux que le malade cesse de craindre, que le vieillard pense à sa future jeunesse, que l'agonisant remercie à cause de la lumière prochaine, et que les familles chantent avec joie dans les cérémonies mortuaires.
About the Author: Maurice Magre est un écrivain, poète et dramaturge français. Il fut un défenseur ardent de l'Occitanie, et contribua grandement à faire connaître le martyr des Cathares du XIIIe siècle. Pour ses romans historiques sur le catharisme, Maurice Magre s'inscrit surtout dans la lignée de l'historien Napoléon Peyrat, dans le sens où l'auteur préfère souvent les légendes et l'épopée romanesque à la vérité historique.
Il composa ses premiers poèmes à l'âge de quatorze ans. Ses premiers recueils de vers furent publiés en 1895. À partir de 1898, il fait publier à Paris successivement quatre recueils de poésies.
Durant la première partie de sa vie, il mena une vie de bohème et de débauche et devint même opiomane. Il expérimenta toutes les jouissances, rechercha toutes les extases. Malgré une réputation sulfureuse, il devint cependant un auteur célèbre et apprécié. À l'occasion de la parution d'un de ses livres en 1924, Le Figaro écrit: Magre est un anarchiste, un individualiste, un sadique, un opiomane. Il a tous les défauts, c'est un très grand écrivain. Il faut lire son oeuvre.
Dans la seconde partie de sa vie, il s'intéresse à l'ésotérisme et mène une quête spirituelle, mais ne cesse pas pour autant de publier de nombreux ouvrages, comme en témoigne la liste de ses oeuvres.
En 1919, il découvrit La Doctrine Secrète, l'oeuvre majeure de Mme Blavatsky, la cofondatrice de la Société théosophique.
En 1935, bien qu'il fût malade, il entreprit un voyage vers les Indes afin de rencontrer Sri Aurobindo dans son ashram de Pondichéry: L'Ashram de Pondichéry. À la poursuite de la sagesse.
Il fonda le 26 juillet 1937, avec Francis Rolt-Wheeler, la Société des Amis de Montségur et du Saint-Graal . Il repose au cimetière de Terre-Cabade à Toulouse où l'on peut voir sa tombe.
Il est le frère d'André Magre (1873-1949), qui a été secrétaire général de la présidence de la République pendant toute la mandature d'Albert Lebrun.