About the Book
Heinrich von Kleist, de son nom complet Bernd Heinrich Wilhelm von Kleist, (Francfort-sur-l'Oder le 18 octobre 1777 - Berlin, Wannsee, le 21 novembre 1811) est un écrivain allemand, poète, dramaturge et essayiste Biographie Plaque apposée à l'emplacement de la maison natale de Kleist, à Francfort-sur-l'Oder. Inscription: Ici se tenait la maison natale du poète. Détruite pendant la guerre fasciste 1945 Issu d'une famille noble de militaires, fils de Joachim Friedrich von Kleist et de sa seconde épouse Juliane Ulrike von Pannwitz, il est confié à un précepteur à Francfort-sur-l'Oder et étudie avec son cousin, Charles von Pannwitz. En 1788, alors qu'il n'a que onze ans, son père, capitaine au régiment de Léopold von Brunswick à Francfort, décède, laissant sa femme et ses enfants dans une situation financière difficile. Une demande de pension ayant été rejetée, de même qu'une requête pour intégrer Heinrich dans l'académie militaire de Prusse, ce dernier étudie à l'école de la communauté réformée française de Berlin, avant d'entrer en 1792 dans l'armée prussienne comme caporal[1] au régiment de la Garde de Potsdam. Il participe au siège de Mayence et au blocus de Mayence. Le 3 février 1793, il perd sa mère. En 1799, il démissionne de l'armée et s'inscrit à l'université de Francfort: il y étudie les mathématiques et les sciences naturelles. En 1800, il se fiance avec Wilhelmine von Zenge. Refusant de réintégrer l'armée, il travaille comme fonctionnaire à Berlin. En 1801, il lit Kant, ce qui le plonge dans une profonde dépression. Résumé Michael Kohlhaas, Heinrich von Kleist, 1805 Un simple marchand de chevaux se trouve aux prises avec l'arbitraire de la société féodale. La banalité du thème ne doit pas tromper le lecteur sur la puissance du roman. Ignoré de son vivant, Kleist conquit, après sa mort tragique à 34 ans, une audience considérable. Ses oeuvres, denses, succinctes, se composent de quelques tragédies et nouvelles. Aux circonvolutions de Goethe, il préféra une prose rapide, sans détails superflus, digne de l'homme d'action et de l'officier prussien qu'il avait été. Malgré une certaine appétence pour les phrases longues, dans le style de son époque, ses écrits sont toujours parfaitement lisibles pour notre époque. Dans Michael Kohlhaas, court roman historique situé au XVIe siècle, il retrace la lutte inouïe d'un marchand de chevaux contre les institutions de ce temps. Kohlhaas, héros à la limite de la folie, combat pour la Justice et menace, en quelques semaines, l'équilibre politique et social de l'Electorat de Saxe tout entier. Sujet brandebourgeois - la future Prusse - Michel Kohlhaas se rend en Saxe pour vendre quelques uns de ses plus beaux chevaux. Arrêté à quelques verstes de la frontière entre les deux États par les barrières d'une forteresse, on exige de lui le paiement de droits de douanes. Kohlhaas, qui a déjà franchi maintes fois la frontière, n'a jamais eu à payer quoi que ce soit pour cela. Le ton monte rapidement avec les serviteurs du Junker von Tronka, propriétaire de ladite forteresse: le Junker lui-même finit par intervenir et confirme au marchand la teneur des nouvelles lois. Dans le doute, l'édiction d'une nouvelle ordonnance n'étant pas à exclure, Kohlhaas laisse en otage deux de ses plus beaux chevaux à l'intendant du château. A Dresde, les services du Prince lui confirment qu'il a été roué von Tronka n'avait aucun droit pour lui réclamer une taxe et les chevaux, laissés en gage, lui reviennent sans contrepartie. Revenu au château, armé de cette réponse, il exige la restitution de ses animaux. Or, ceux-ci ont été maltraités par les serviteurs de von Tronka: en quelques semaines, les superbes étalons, usés par les travaux de ferme, mal nourris, sont devenus deux haridelles décharnées. Kohlhaas exige la remise sur pied des animaux, qu'on lui refuse.