About the Book
Paul Cottin (5 juin 1856, Boussy-Saint-Antoine - 22 février 1932) est un érudit et bibliothécaire français. AVANT-PROPOS Fils d'un marchand de toile de Condé-sur-Escaut (Nord), Adrien-Jean-Baptiste-François Bourgogne entrait dans sa vingtième année le 12 novembre 1805, à une époque où le rêve unique de la jeunesse était la gloire militaire. Pour le réaliser, son père lui facilita son entrée au corps des vélites de la Garde, pour laquelle il fallait justifier d'un certain revenu. Ce que furent d'abord les vélites, on le sait: des soldats romains légèrement armés, destinés à escarmoucher avec l'ennemi (velitare). À la fin de la Révolution, en l'an XII, deux corps de vélites, de 800 hommes chacun, furent attachés aux grenadiers à pied et aux grenadiers à cheval de la garde des Consuls. Un décret du 15 avril 1806 décida que 2 000 nouveaux vélites seraient levés, et deux de leurs bataillons ou un de leurs escadrons attachés à chacune des armes dont la Garde se composait. La vieille Garde seule en reçut, nous écrit M. Gabriel Cottreau; ils furent répartis dans les corps des grenadiers et des chasseurs à pied, ainsi que dans le corps des chasseurs, des grenadiers, des dragons de l'Impératrice, pour la cavalerie. En temps de paix, chaque régiment de cavalerie avait, à sa suite, un escadron de vélites comprenant deux compagnies de 125 hommes chacune, et chaque régiment d'infanterie un bataillon comprenant deux compagnies de 150 vélites. En temps de guerre, ces compagnies se fondaient avec celles des vieux soldats, qui recevaient 45 vélites et se trouvaient ainsi portées au nombre de 125 hommes. Chacune d'elles laissait en dépôt, à Paris, 20 vieux soldats et 15 vélites. Le costume de ces derniers était, naturellement, celui du corps dans lequel ils avaient été versés. En 1809, l'Empereur détacha, des fusiliers-grenadiers, un bataillon de vélites pour servir de garde à la Grande-Duchesse de Toscane, à Florence. Ce bataillon continua à compter dans la Garde impériale, fit les campagnes de Russie et de Saxe, et fut incorporé au 14e de ligne, en 1814. Des vélites, tirés des fusiliers-grenadiers furent aussi attachés au service du prince Borghèse, à Turin, et du prince Eugène, à Milan. On forma d'abord les vélites à Saint-Germain-en-Laye, puis à Écouen et à Fontainebleau, où Bourgogne suivit les cours d'écriture, d'arithmétique, de dessin, de gymnastique, destinés à compléter l'instruction militaire de ces futurs officiers, car, après quelques années, les plus capables étaient promus sous-lieutenants. Au bout de quelques mois, Bourgogne montait, avec ses camarades, dans les voitures réquisitionnées pour le transport des troupes; la campagne de 1806 allait commencer. Elle le conduit en Pologne où il passe caporal (1807). Deux ans après, il prend part à la sanglante affaire d'Essling, où il est deux fois blessé[1]. De 1809 à 1811, il combat en Autriche, en Espagne, en Portugal; 1812 le retrouve à Wilna, où l'Empereur réunit sa Garde, avant de marcher contre les Russes. Bourgogne était devenu sergent. Biographie La famille Cottin, est une des plus anciennes famille de La Chapelle (actuellement à Paris), où on la trouve depuis le XVIe siècle. Fils d'un notaire parisien et neveu de François Augustin Cottin, conseiller d'État du Second Empire (dont une fille épouse Frédéric Masson), il est recruté, en 1881, comme bibliothécaire puis conservateur de la Bibliothèque du pavillon de l'Arsenal, poste auquel il succéda à José-Maria de Heredia au début du XXe siècle. Il fut également écrivain, historien et éditeur scientifique de documents historiques et littéraires. En 1895, le coeur "Pelletan" du dauphin Louis XVII est remis au duc de Madrid, Charles de Bourbon (1848-1909) par Paul Cottin, cousin du propriétaire et donateur du coeur, Édouard Dumont. En 1909, Jacques de Bourbon, hérite du coeur, puis s