About the Book
English summary: This work is the first edition of the Peri katarchon, an astrological poem dealing with the influence of the moon and zodiac on the outcome of human activities. The translation of this text is based on the principles of modern philology and is the first translation available in a living language. The translation is preceded by an introduction that deals with the problem of the attribution of the Peri katarchon to Maximus of Ephesus, as well as the language, the metrics, and the handwritten tradition of the poem. French description: Le Peri katarchon de Maxime
Le
Peri katarchon (
Des initiatives) est un poeme astrologique qui traite de l'influence de la Lune et des signes zodiacaux sur l'issue d'activites humaines telles que les voyages, les mariages, les operations chirurgicales, l'education des jeunes gens ou l'agriculture. D'apres la
Souda ( 174) l'auteur du
Peri katarchon serait ce meme Maxime qui fut egalement philosophe neoplatonicien et maitre de l'empereur Julien l'Apostat (361-363 apres J.-C.); c'est au jeune souverain que le poeme aurait ete dedie par son mentor, de meme qu'un traite
Des objections irrefutables, un traite
Des nombres, un commentaire a Aristote, et d'autres ouvrages dont l'auteur de la notice biographique ne cite pas les titres. L'exactitude de ces informations a toutefois ete mise en doute, car le
didaskalos de l'empereur Julien est connu d'habitude comme Maxime d'Ephese, alors que la
Souda dit Maxime "d'Epire ou de Byzance". Quant a la tradition manuscrite et a l'histoire editoriale du
Peri katarchon, le seul temoin medieval du poeme est le
Laur. plut. 28, 27 (
L) du troisieme quart du IXe s. apres J.-C., alors que l'
editio princeps ne date que de 1717, annee ou J. A. Fabricius le publia dans le huitieme tome de sa
Bibliotheca Graeca; suivirent l'edition d'E. Gerhard (Leipzig, 1820) et celles d'A. Koechly (Paris, 1851) et A. Ludwich (Leipzig, 1877). Seules l'
editio princeps et l'edition de Koechly comportent une traduction latine du
Peri katarchon, alors que ce texte n'a jamais ete commente.
La nouvelle edition du Peri katarchon
de Maxime Il s'agit de la premiere edition de cette oeuvre comportant un texte etabli selon les principes de la philologie moderne, ainsi qu'une traduction, egalement la premiere dans une langue vivante. Le travail d'etablissement du texte est precede d'une longue introduction ou l'auteur traite le probleme de l'attribution du
Peri katarchon a Maxime d'Ephese, ainsi que de la langue, la metrique et la tradition manuscrite du poeme. En ce qui concerne l'etablissement du texte du
Peri katarchon, un reexamen approfondi de la
paradosis de
L a permis de constater le bon etat de la tradition manuscrite et de s'eloigner souvent du texte publie en 1877 par Ludwich pour en revenir a celui du manuscrit florentin. Quant a la traduction, elle essaie d'unir la rigueur philologique a l'ambition de rendre au moins en partie le style raffine et soutenu de Maxime, ainsi que ses efforts constants pour varier son vocabulaire. Parmi les nombreux buts du commentaire il suffira de rappeler ici le compte rendu des choix textuels; l'analyse des rapports entre Maxime et la production poetique de ses devanciers (d'Homere au IVe siecle apres J.-C.) et de l'influence de Maxime sur Nonnos de Panopolis (Ve siecle apres J.-C.) et ses epigones; l'explication des passages difficiles et la redaction de notes de contenu litteraire, astrologique, historique, ou mythologique; la mise en lumiere des rapports entre le
Peri katarchon et les litteratures techniques auxquelles il puise ses contenus (ecrits de la tradition hippocratique et galenique, medecine astrologique, lois et documents concernant l'esclavage). Cette edition vient completer toute une serie d'etudes recemment consacrees a la figure de Maxime d'Ephese, auteur probable du poeme: Michel Patillon vient en effet de publier l'opuscule
Des objections irrefutables de Maxime (
Corpus Rhetoricum V, Paris, 2014); notre philosophe neoplatonicien est en outre l'un des protagonistes des
Vies de philosophes et de sophistes d'Eunape de Sardes dont une nouvelle edition critique par Richard Goulet vient de paraitre (Paris, 2014). Elle se place plus en general dans le fil de travaux qui pendant les quarante dernieres annees ont permis de redecouvrir et apprecier dans une juste perspective la poesie grecque de l'antiquite tardive, consideree jusque la comme une production depourvue de tout interet. De nombreuses editions critiques comme celle, monumentale, des
Dionysiaques de Nonnos de Panopolis conduite aux Belles Lettres sous la direction de Francis Vian (1976-2006), ainsi que des etudes d'ensemble comme celle que Laura Miguelez-Cavero a recemment consacree a la poesie dans l'Egypte des IIIe - VIe siecles (Berlin/New York, 2008), temoignent de la vitalite de ces etudes, qui est bien loin de s'epuiser.