About the Book
Une pandémie laisse très peu d'Humains survivre. A-t-elle été volontairement déclenchée ? Un survivant, Loïc a des raisons de le croire. L'enquête doit être menée, car si c'est vrai,"l'Ange de la mort" a sûrement délivré l'antidote à certains. Si ces derniers sont complices, comment tolérer qu'ils vivent dans l'impunité aux côtés des innocents ? Et s'il s'agit de groupes entiers, comment accepter qu'ils repeuplent la Terre dont ils ont fait un immense cimetière ? Pendant ce temps la vie s'organise: des communautés se forment. Mais les gens marchent aussi vers la ville par milliers. Des chefs surgissent, des petits dictateurs s'imposent, des milices quadrillent et embrigadent, surfant sur la servilité volontaire. Comment enrayer l' inexorable prise en masse qui conduirait à la répétition d'une histoire humaine souvent absurde ? Le roman, qui reprend les lignes générales du problème classique du "post-apo" (comme "The Stand" de Stephen King) suit les destinées finalement croisées d'une dizaine de survivants d'âges et de caractères très différents. Il est construit, en un tissage progressif de leurs vies et de leurs actions, sur l'entrelacs d'une quête de vérité, d'une poursuite de criminels hors normes et d'un conte politique et dystopique. Nous sommes suspendus à une question essentielle: le monde qui renaît pourra-t-il ou non s'orienter dans une direction inédite ? Celle de la liberté préférée au pouvoir ? This pandemic allows only a few humans to survive.Has it been deliberately unleashed? A survivor, Loïc, has many reasons to believe that. An investigation must be conducted, because if it's true, the "Angel of Death" has certainly delivered the antidote to some of his friends. If they are his accomplices, how can we tolerate thant they live with impunity alongside innocents? And if they are whole groups, how can we accept that they repopulate the Earth they made a huge cemetery? Meanwhile, life, again, is getting organized: communities are formed. But people also walk to cities by the thousands. Heads arise, small dictators obtrude necessarily, militias surround people and suck them in, surfing on voluntary servility. How to stop the inexorable caking which would lead to the repetition of an often absurd human history? The novel, which incorporates the general lines of the classic problem of "post-apo" (like "The Stand" by Stephen King) follows the destinies crossed by a dozen survivors of very different ages and characters. It is built on a progressive weaving of their lives and their actions, on the intertwining of a search for truth, a pursuit of monstrous criminals and an political and dystopian tale. We're hanging on a key issue: is the renascent world will -or not- move in a quite new way? That of freedom preferred to power?
About the Author: Je me suis parfois demandé si Damascius, le dernier successeur de Platon et qui écrivait aussi -en fin d'empire- des contes mythologiques et autres histoires extraordinaires, ne s'était pas réincarné quelque part en moi. Le fait est qu'il écrivit aussi de savants traités, dont un sur le paradoxe, ce qui réjouit l'anthropologue fasciné par la parole et son valet "langage", que je suis de plus en plus (fasciné, pas valet...). Impossible, en tout cas, de séparer dans ma graphomanie impénitente la théorie aride et acérée face aux rhéteurs roublards peuplant le monde académique, et l'imaginaire efflorescent, hors genre éventuellement: humour, polar, fantasy (sans chevaliers ni chimères excepté un mystérieux courant parcourant d'improbables Caraïbes et nommé "grand dragon"). Et bien sûr ... "post-apocalypse", ce genre qui permet -à l'approche plausible d'un effondrement global- de rêver une suite différente... Du côté des essais inspirés (sans pouffer) du plus profond esprit de "sérieux", se jalonne la méditation de toute une vie sur la violence individuelle et collective, et leurs antidotes: la pluralité et l'autonomie. La violence collective s'incarne depuis plus d'un siècle par la surpuissance technique, désormais mondialisée. l'individuelle dans des délires, des symptômes d'emportement (comme dans la tuerie en série ou en masse). Ces violences sont en miroir. Inutile de croire en détenir la clef si on ne les rapporte pas les unes aux autres. La spécialisation, ici, vaut pour aveuglement garanti. Le fil de l'oeuvre -sur près d'un demi siècle-, c'est cette recherche fervente, (pour ne pas dire quérulente) d'une solution qui ne soit pas aussi un tsunami. Et comme c'est éprouvant, comment ne pas la poursuivre du côté de l'image, du récit, de la drôlerie ? Comment ne pas se soigner des monstruosités réelles rencontrées dans l'histoire de notre folle espèce, par le rire, la satire, le rêve, l'hallucination d'un avenir possible ? Mais, plutôt que de seulement osciller, tel un Gargantua pleurant comme une vache et "tout soudain riant comme un veau", pourquoi ne pas lier les deux registres ? Par exemple, en imaginant une pluralité possible dans le roman dystopique ? Ou bien, en sens inverse, en réfléchissant sur l'art et la folie dans la "civilité", sur les dialogues du corps et de l'esprit dans l'histoire, sur la démocratie des passions. Compliqué ? C'est ma vie (et je doute que la vôtre soit plus simple, dans cette société-monde crépusculaire.)