Excerpt from L'Immense Effort de l'Italie

Voici le chemin blond qui conduit � Milan, bord� de vignes, de de bl�, de seules, de m�riers, de peu pliers: 1'escorte pure et souriante des choses fait la' haie. 'a Milan, mon premier. Soin estd'aller voir comment on s'y est pris pour prot�ger contre une destruction possible les monuments et les tr� sors' de l'art. Toujours 13 Latin qui cr�e devrai d�fendre son oeuvre 00ntr'e' le Germain qui, d�truit. La cath�drale, toute en pierre, ne risque gu�re d'�tre incendi�e; 011 a transport� ailleurs tous les vitraux et la plupart des objets pr�cieux; elle appara�t intacte 'et merveil leuse, dans sa robe de dentelles, _intacte en d�pit des Autrichiens, merveilleuseen d�pit de_ Ruskin. A Sainte - Mari� - de's-gf�ces, la C�ne (111 Vinci _est -ab_rit�e par des sacs de sable et par un rideau qui ne craint pas le feu; les �glises et les: mus�es sont vides de leurs richesses M. Beltrami conservateur du Ch�teau 810123, et qui l'a restaur� avec une science surprenante, me'conduit s.u travers des salles d�nud�es, car le ch�teau est do1nin�' par un toit en bois et par m�fiance contre cette fr�le protection on n'y a, pas laiss� grand' chose. Pourquoi, _ en temps ordinaire, me Visite-t-on pas davantage le ch�teau Sforza? Est-ce parce que son, nom n'esflpas pr�c�d� de deux ast�risques dans 'le Baedeker? Que 1esguides qu-i remplaceront 1e Baedeker y prennent garde: ce monument cache un mus�e de premi�re qualit� 'et M. Beltra'mi est un cr�ateur, car d�couvrir 11 est as pas recr�er? Justement, pendant que je suis l�, on apporte une pi�ce du XV� Si�cle d�couverte en d�m01issant une maison du, gors'o Vittorio Emanuele; Une admirable pi�ce. Quel pays que celui o� il suffit de creuser pour trouver un chef Quel peuple que celui qui, dans des heures psreil1es � celles-ci, veille avec une inlas sab1e attention sur s0n'patrimoine spirituel! Ba.11s'les rues, je re garde la. Foule; les gens sont �tonnants de traits et de pneportion; ils se meuvent svec une aisance in�gal�e. Voil� pour moi la raison de leur ancestrale sup�riorit� artistique, car l'artiste, ms1g'r� l'ui, reproduit dens ses oeuvres les qualit�s et les d�fauts physiques de sa race, confine le po�te, dans ses �crits, ses propres vertus et ses propres imperfections. De l�. Vient que les Latins sont vou�s a�s repr�sentation de la beaut�; de l� que les Germains sont destin�s � multiplier la laideur. La. kultur est une chose forc�e, art-ifi cielle ainsi que le prouve son nom; et tout ce qui est naturel -a dire tout ce qui nourrit l'art V�ritable, lui est �tranger.

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