Excerpt from Les Vies des Hommes Illustres, Grecs Et Romains, Comparées l'une Avec l'Autre

Foahs lequel la nie, l'honneur le bien de cha que particulier font côpris tafcher de profiter la communauté de ceux auec lefquelz on a conuenance de natiuité, de langue, de loix, de moeurs de demeurance, enfeignoyeû que no feulement la taifo, u de tout droi& humain, mais auflî la religion de droi& dini'n le deuoir de confcience obligeoyent toute perfonne uir a (on entier poùuoin au bien public de fon pars oultre la douceur d'affe&ion que nature imprime en noz cueurs, la conformité d'hu meurs qui fe treuue ordinairemër en noz corps, auec le ciel l'air'ou nous auons premieremër refpiré qui {emble une obligation naturelle. Mais comme ainfi foit que toutes nations non plus que tous hommes particuliers, ne font pas propres à eilre regies d'une mefmc forte de gou uernemerit pource qu'il cft plus expedient à aucunes de femir, que de commander, qu au iugement du Prince des Philofophes la plus parfaitre des trois efpeoes du gouucrnement de la chofe publique la plus felon Dieu na ture epc celle de la Royauté ceulx qui par cle &ion ou par natiuité y [ont foubmis doyuent bien affe&ueufemët efuertuer toutes leurs for. Ces de corps d'entendement pour faire chacun en fon endroit felon fa uacation, fer uice à leur fouuerain: attendu que fernans à un, ilz profitent à tous qu'en luy feul gifi l'heut malheur de fes fubie tsz de luy depend le te pos ou trauail l'aife ou mifere de tous ceux qui uiuent foubs (on empire: luy feul reprefcnte la parole arreft fa uie difcipline exemplaire de bien ou de mal faire Si me femble à ce propos qu'artabanus, l'undes Capitaines du Roy Xer xes 'refpondit fagement à Themiûocles lors qu'il le retira fuitif de la Grece en la cour de Perfe Les loix couûume5 des hommes dit il, font y a des cho fes tenues pour honefles en un pa'1's qui ne le (ont pas en un autre: mais bié eû il partout ho nelle à un chacun de maintenir garder cel les de [on païs Car quant àuous autres Grecs, on dit que nous n'auez rien il cher ny en il gran de recommandation que la liberté l'egalité mais nous Perfiens eûimons quela plus belle &la plus fain&e ordonnance que nous ayons, foit celle qui nous commande d'hon orer, fernir reuerer noftrc Roy, ne plus ne moins que l'i mage de Dieu uiuât, qui regit gouuerne tout ce monde. C'efl bien un tiltre augufie uene rable que celuy la, &le plus magnifique le plus digne qui fçauroit epcre donné à un Mo narque' fouuerain, prouucu qu'il Pen uueille fou uen1r qu'il ait toufiours la crainte de Dieu, la raifon, qui luy forme continuellement aux oreilles Ce qui iadis Pobferuoit par coufiume en la cour de Perfe: là ou l'un des Gentilzhom mes dela chambre auoit la charge de le trouuer tous les matins au refueil du Roy luy dire.

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