Je suis né dans une famille qui ne connaissait pas le rire. Les jeux, les amusements, les expressions d'affinité, d'affections, de la joie et des sentiments et tout ce qu'on rencontre dans la grande majorité des familles étaient inconnu chez moi. Montrer qu'on était faible, qu'on pouvait échouer était quelque chose d'inacceptable dans la famille Akoa. Le rire dans ce cercle était pour se moquer et pour dénigrer l'autre et non pour se plaisanter comme cela de doit dans la société. Grandissant, j'avais toujours admirer les autres enfants qui pouvaient prendre la parole en public et exprimer leurs sentiments sans craindre les représailles. C'état à l'âge de 17 ans que, pour la première fois, j'avais eu une conversation avec mon père. En sortant de son salon, j'étais plein de joie parce mon père m'avait laissé exprimer mes idées et en retour, il a pu les approuver ou faire des commentaires positifs sur ce que j 'avais dit. Je n'oublierais jamais quand, un de mes frères aînés m'avait fait sortir de la salle par ce qu'il causait avec ses amis et que je me suis mis à rire quand tout le monde de la salle riait. Quand j'étais jeune, tout le monde de ma famille savait que j'étais mou, ce qui veut dire je ne prenais pas facilement la parole en public. Cette moleste a affecté ma vie même jusqu'à ce jour. Un certain complexe me freine jusqu'ici quand il faut adresser l'autre. Je me demande même comment cela se fait que je suis devenu un prédicateur; quelqu'un qui doit persuader les autres pour une cause ! Parlant de la prédication, j'ai toujours admiré les Pasteurs, et tous ceux qui, une fois qu'ils se retrouvent entourés d'autres personnes, ils sortent quelque chose qui fait rire et amène la vie. Le plus souvent, dès qu'un tel individu quitte la salle, un grand silence marque son absence. Vous devez imaginer combien envieux j'ai toujours été de tous ceux qui ont cette qualité. Voilà que je suis à la fin de ma carrière pastorale; rares sont les fois que je fais rire la congrégation. Cette qualité que je reconnais importante pour toute personne qui mène et influence les autres m'a toujours manquée. Néanmoins, à l'âge de 75 ans, j'ai trouvé bon de compiler ces 212 blagues assez filtrées pour une certaine catégorie de personnes qui se respectent et respectent les autres et aimeraient que leur rire soit pur, saint et coloré de la morale religieuse. Les blagues qui dénigrent les uns et les autres, qui s'adressent à la pudeur, et ne font pas rire pour l'amusement, et la joie de vivre ne se trouvent pas dans cette collection. Ce livre est pour faire rire les enfants et les membres de la famille pour rapprocher les membres, apporter la la joie de rire pour la détente, la vie, la pure plaisanterie, pour faciliter les relations humaines, et donner quelques leçons morales qui sont nécessaires dans la vie sociale. J'invite les lecteurs de ce manuel de pouvoir l'utiliser afin que les groupes, les familles comme la mienne et les personnes comme moi connaissent l'importance des blagues et le rire. Les rencontres sociales doivent nous marquer de joie dans les coeurs et de bons rires.