About the Book
Extrait: Déroulez la mappemonde, et jetez les yeux sur le grand continent de l'Amérique du Nord. Au delà de l'Ouest sauvage, plus loin vers le couchant, portez vos yeux: franchissez les méridiens; n'arrêtez vos regards que quand ils auront atteint la région où les fleuves aurifères prennent leur source au milieu des pics couverts de neiges éternelles. Arrêtez-les là. Devant vous se déploie un pays dont l'aspect est vierge de tout contact des mains de l'homme, une terre portant encore l'empreinte du moule du Créateur comme le premier jour de la création; une région dont tous les objets sont marqués à l'image de Dieu. Son esprit, que tout environne, vit dans la silencieuse grandeur des montagnes, et parle dans le mugissement des fleuves. C'est un pays où tout respire le roman, et qui offre de riches réalités à l'esprit d'aventure. Suivez-moi en imagination, à travers des scènes imposantes d'une beauté terrible, d'une sublimité sauvage. Je m'arrête dans une plaine ouverte. Je me tourne vers le nord, vers le sud, vers l'est et vers l'ouest; et, de tous côtés, j'aperçois le cercle bleu du ciel qui m'environne. Ni roc, ni arbre ne vient rompre la ligne de l'horizon. De quoi est couverte cette vaste étendue ? d'arbres ? non; d'eau ? non; d'herbe ? non; elle est couverte de fleurs ! Aussi loin que mon oeil peut s'étendre, il aperçoit des fleurs, toujours des fleurs, encore des fleurs ! C'est comme une carte coloriée, une peinture brillante, émaillée de toutes les fleurs du prisme. Là-bas, le jaune d'or; c'est l'hélianthe qui tourne son disque-cadran vers le soleil. A côté l'écarlate; c'est la mauve qui élève sa rouge bannière. Ici, c'est un parterre de la monarda pourpre; là, c'est l'euphorbe étalant ses feuilles d'argent; plus loin, les fleurs éclatantes de l'asclepia font prédominer l'orangé; plus loin encore, les yeux s'égarent sur les fleurs roses du cléomé. La brise les agite. Des millions de corolles font flotter leurs étendards éclatants. Les longues tiges des hélianthes se courbent et se relèvent en longues ondulations, comme les vagues d'une mer dorée.
About the Author: Richard Horacio Edgar Freeman (Greenwich, Londres, 1er avril 1875 - Hollywood, Californie, 10 février 1932) est un journaliste, scénariste, réalisateur, ainsi qu'un écrivain britannique de nombreux romans policiers et récits d'aventures publiés sous le pseudonyme de Edgar Wallace. Biographie Né à Greenwich, Edgar Wallace est à neuf jours donné par sa mère, une comédienne, à une famille modeste et nombreuse du quartier de Billingsgate, à Londres. Son père adoptif, un poissonnier, l'élève sous le nom de Freeman, comme s'il s'agissait de son propre fils. Il abandonne ses études à l'âge de douze ans. Il s'engage ensuite dans l'armée et passe sept ans en Afrique du Sud. En 1898, il amorce une carrière journalistique comme correspondant pendant la Guerre des Boers pour le Daily Mail et signe ses articles du pseudonyme Edgar Wallace, en l'honneur de l'écrivain Lew Wallace. Pendant qu'il travaille au journal londonien, il a l'honneur de rencontrer Rudyard Kipling, un écrivain qu'il tient en haute estime. À la suite d'un article diffamatoire et d'un procès, il est renvoyé. Il n'en est pas affecté outre mesure, car en dépit d'une appréciable aisance financière, le journalisme ne le satisfait pas pleinement. Il décide de se lancer dans l'écriture et de jeter les bases d'une nouvelle forme de roman policier, le thriller anglais, sorte de roman d'aventures et de poursuite, mâtinée d'enquête et de déduction, qui se retrouve dans la série des Quatre Justiciers (The Four Just Men, 1905). De 1905 jusqu'à sa mort, il raconte à un dictaphone un nombre impressionnant de récits que des secrétaires vont dactylographier. Il pouvait ainsi produire un roman en quelques jours. Ce procédé lui permet de publier à un rythme soutenu plus de 170 ouvrages en moins de trente ans, touchant à divers genres policier, roman d'aventures, fantastique et même science-fiction. Il use souvent de tous les poncifs de la littérature populaire du XIXe siècle, mais ses meilleurs romans, menées tambour battant, offrent une succession presque ininterrompue d'actions et de revirements. Nombre d'entre eux sont adaptés au cinéma, dont Red Aces (1929) et The Squeaker (1930), par les soins de Wallace lui-même en tant que réalisateur et scénariste. En outre, il écrit, monte et produit une vingtaine de pièces dans un théâtre dont il est propriétaire. Retenu en Angleterre par une brève incursion en politique, il s'installe à Hollywood en 1931, où il est d'abord consultant au scénario, puis scénariste.