About the Book
Résumé Dans un palais vénitien, Aleo Bustamente tente de capter l'affection de Juliette. Il a sauvée cette jeune femme au moment où elle se trouvait dans une détresse totale, suite à l'abandon de son amant Leone Leoni. Aleo souhaite épouser Juliette mais elle s'y refuse obstinément. Dans l'espoir d'infléchir sa décision, il propose qu'elle lui raconte sa douloureuse histoire. Elle le fait avec joie. Elle se souvient de sa première rencontre avec Leone Leoni dans sa petite ville natale de Belgique. Elle y avait toujours vécu heureuse au sein d'une famille douce et aimante. Leone Leoni, rayonnant comme un soleil, se fit rapidement connaître et apprécié dans toute la ville. Il séduisit Juliette et toute sa famille, notamment le père de la jeune fille qui était un joaillier réputé. A l'occasion d'une fête, le brave homme prêta des bijoux à Leone Leoni et à Juliette. Ce même soir, Leone Leoni parvint à convaincre Juliette qu'elle devait fuir avec lui, bien que personne ne s'opposa à leur mariage. Après une fuite romanesque avec des étapes dans d'obscurs refuges, les deux amants vécurent six mois d'un bonheur bucolique dans un chalet de montagne. Mais l'hiver venant, ils furent contraints de regagner la civilisation, et plus particulièrement Venise. Ils s'installèrent dans un somptueux appartement ayant appartenu à la famille de Leoni. Ce dernier y reçut, de plus en plus fréquemment, de vieilles connaissances avec lesquels il s'adonnait au plaisir du jeu. Juliette regretta rapidement leur intimité de la montagne. Elle était, de plus, effrayée en s'apercevant que les amis de Leoni n'avaient aucun respect pour elle. L'un deux, le Vicomte de Chalm, était persuadé que Leoni abandonnerait bientôt Juliette et qu'il pourrait la récupérer pour le compte d'un certain Lord Edward. En effet, Leoni partit brusquement pour Milan, sans aucune explication, après avoir promis de revenir bientôt. Le Vicomte de Chalm affirma à Juliette que Leoni l'avait abandonnée et qu'il serait préférable qu'elle se mette sous la protection de Lord Edward. La jeune femme s'enfuit et se rendit à Milan. Elle s'expliqua franchement avec Leoni, lui disant que s'il ne voulait plus d'elle, elle pouvait retourner auprès de sa famille. Mais Leoni voulait garder Juliette sous sa coupe. Il la contraignit à se lier d'amitié avec la Princesse Zagarolo, sa maîtresse de Milan. La princesse étant mourante, Leoni espérait devenir son héritier. Juliette accepta par amour. Dans le sillage de Leoni revint bientôt un de ces vieux complices, un homme néfaste, le Marquis de... Ce dernier tua la Princesse Zagarolo afin que Leoni touche son héritage plus rapidement. Il élimina également un ami de Juliette, Henryet. Ce dernier avait découvert que Leoni était le voleur des bijoux. Leoni subit ensuite le chantage du Marquis et se retrouva ruiné. Juliette le soutint toujours, jusqu'au moment où Leoni tenta de la vendre à Lord Edward. Elle se jeta par la fenêtre. Leoni s'enfuit. A la fin de son récit, Juliette semble soulagée. Elle laisse espérer Aleo en leur avenir commun. Mais lors d'une promenade en gondole, Juliette retrouve Leoni et le suit sans hésitation. Furieux, Aleo emploie un stratagème pour attirer Leoni dans un endroit désert, à la tombée de la nuit. Il est surpris de constater que son rival est un lâche alors qu'on lui avait vanté ses prouesses physiques. Il le tue quand même mais avec un arrière goût amer. En revenant à Venise, Bustamente aperçoit Juliette sur une péniche avec un homme qu'on lui affirme être Leoni. Aleo se rend compte de son erreur: il a tué le Marquis, libérant ainsi Leoni de son mauvais génie
About the Author: George Sand est le pseudonyme d'Amantine Aurore Lucile Dupin, baronne Dudevant, romancière, auteur dramatique, critique littéraire française, journaliste, née à Paris le 1er juillet 1804 et morte au château de Nohant-Vic le 8 juin 1876. Elle compte parmi les écrivains prolifiques avec plus de soixante-dix romans à son actif, cinquante volumes d'oeuvres diverses dont des nouvelles, des contes, des pièces de théâtre et des textes politiques. À l'image de son arrière grand-mère par alliance qu'elle admire, Madame Dupin (Louise de Fontaine 1706-1799), George Sand prend la défense des femmes, prône la passion, fustige le mariage et lutte contre les préjugés d'une société conservatrice. George Sand a fait scandale par sa vie amoureuse agitée, par sa tenue vestimentaire masculine, dont elle a lancé la mode, par son pseudonyme masculin, qu'elle adopte dès 1829, et dont elle lance aussi la mode après elle, Marie d'Agoult signe ses écrits Daniel Stern (1841-1845), Delphine de Girardin prend le pseudonyme de Charles de Launay en 1843. Malgré de nombreux détracteurs comme Charles Baudelaire ou Jules Barbey d'Aurevilly, George Sand contribue activement à la vie intellectuelle de son époque, accueillant au domaine de Nohant ou à Palaiseau des personnalités aussi différentes que Franz Liszt, Frédéric Chopin, Marie d'Agoult, Honoré de Balzac, Gustave Flaubert, Eugène Delacroix, conseillant les uns, encourageant les autres. Elle a entretenu une grande amitié avec Victor Hugo par correspondance, ces deux grandes personnalités ne se sont jamais rencontrées. Elle s'est aussi illustrée par un engagement politique actif à partir de 1848, inspirant Alexandre Ledru-Rollin, participant au lancement de trois journaux La Cause du peuple, Le Bulletin de la République, l'Éclaireur, plaidant auprès de Napoléon III la cause de condamnés, notamment celle de Victor Hugo dont elle admirait l'oeuvre et dont elle a tenté d'obtenir la grâce après avoir éclipsé Notre Dame de Paris avec Indiana, son premier roman. Son oeuvre est très abondante et la campagne du Berry lui sert souvent de cadre. Ses premiers romans, comme Indiana (1832), bousculent les conventions sociales et magnifient la révolte des femmes en exposant les sentiments de ses contemporaines, chose exceptionnelle à l'époque et qui divisa aussi bien l'opinion publique que l'élite littéraire.