Excerpt from Le Chien Auxiliaire de la Police: Etude Critique Et Manuel de Dressage Applicable au Chien de Défense du Particulier Et au Chien du Garde-Chasse

Nos pères s'étaient rendu compte de ses facultés et, depuis des temps immémoriaux, le chien a été utilisé à des travaux qui exigent un certain degré d'intelligence.

C'est aussi en vertu de ces qualités que, de nos jours, nous voyons, de plus en plus, l'homme chercher à tirer parti du mème animal dans différentes occasions pour recueillir à son profit quelque avantage. Tel est le rôle que, depuis plusieurs années, on cherche à faire jouer au chien, comme aide de la police des villes, chargée de prévenir ou de constater les délits. Sous ce rapport, il y a lieu de s'étonner que l'on n'ait pas songé plus tôt à utiliser dans cette voie les belles qualités du chien, lui, le compagnon de l'homme par excellence et qui, instino tivement, devient le défenseur de son maître ou le gardien de sa propriété. Les chiens douaniers, au surplus, auraient dû, selon nous, faire penser depuis longtemps qu'on pouvait bénéficier des services qu'ils pouvaient rendre dans la police. Il y a donc là une nouvelle carrière qui s'ouvre à la gent canine, qui, par les résultats qu'elle a déjà procurés, nous fait espérer comme proche la généralisation de cette pratique. Si cette institution nouvelle n'a pas jusqu'à maintenant pris plus d'extension, c'est parce que les intéressés, commissaires et préfets de police, manquaient de données sérieuses quant au dressage à faire subir à leurs chiens, ou ont été déçus par l'emploi de sujets soi - disant dressés à des exercices trop compliqués ou peu utiles et dont on leur avait dit merveilles. Il ne faut pas, en effet, que dans la police, comme ailleurs, du reste, on demande au chien plus que ce qu'il peut donner; nous ne sommes plus au temps où les chiens parlaient ou nous n'y sommes pas encore.

Il faut, d'un autre côté, laisser les animaux savants aux arènes des cirques et, aux habitués des loges foraines, les Spectacles plus ou moins excessifs où le chien est l'acteur M. G. De Wael, dont nous avons l'agréable mission de présenter le livre au public, nous semble avoir bien compris ces faits, et dans son manuel de dressage, publié en vue de l'éducation des chiens policiers, qui est le fruit de son expérience personnelle, il se borne, avec raison, à leur apprendre cinq choses essentielles l'obéissance au commandement de rappel, le coucher au gré du maître, le refus de l'animal d'accepter n'importe quoi d'une main étrangère, puis la quète dans les terrains vagues, les quais, les chantiers, les maisons en construction, les jardins publics, etc., en vue d'y découvrir le malfaiteur et de le signaler par ses aboiements à ceux qui sont chargés de constater ou de prévenir ainsi les délits, enfin, la défense du maître, le cas échéant. C'est là un programme très suffisant et qui ne doit pas ètre dépassé, si l'on ne veut pas faire fausse route et dévier du but que l'on se propose d'obtenir avec le chien policier.

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