About the Book
Extrait La forêt vierge Au Mexique, la population n'est divisée qu'en deux classes: la classe élevée et la classe inférieure; il n'y a pas de rang intermédiaire pour lier les deux extrêmes; aussi la cause des deux cent trente-neuf révolutions qui, depuis la déclaration de l'indépendance, ont bouleversé ce pays, est-elle facile à comprendre; la puissance intellectuelle se trouve entre les mains d'un petit nombre, et c'est par cette minorité remuante et ambitieuse que s'effectuent toutes les révolutions; d'où il résulte que le pays est gouverné par le despotisme militaire le plus complet, au lieu d'être une république libre. Cependant les habitants des États de Sonora, de Chihuahua et du Texas ont conservé encore aujourd'hui cette physionomie sévère, sauvage, énergique que l'on chercherait vainement dans les autres États de la confédération. Sous un ciel plus froid que celui de Mexico, l'hiver, qui couvre souvent les rivières de ces régions d'une épaisse couche de glaces endurcit les fibres des habitants, épure leur sang, purifie leur coeur et en fait des hommes d'élite qui se distinguent par leur courage, leur intelligence et leur profond amour pour la liberté. Les Apaches, qui habitaient originairement la plus grande partie du Nouveau-Mexique, ont peu à peu reculé devant la hache des pionniers, ces enfants perdus de la civilisation, et retirés dans d'immenses déserts qui couvrent le triangle formé par le rio Gila, le del Norte et le Colorado, ils font presque impunément des courses sur les frontières mexicaines, pillant, brûlant et dévastant tout ce qu'ils rencontrent sur leur passage. Les habitants des contrées que nous avons citées plus haut, tenus en respect par ces protées insaisissables, sont dans un état de guerre continuelle contre eux, toujours prêts au combat, fortifiant leurs haciendas (fermes), et ne voyageant que les armes à la main. El Paso del Norte peut être regardé comme l'ultima Thule de la partie civilisée du Mexique. Au-delà, vers le nord et le nord-ouest, s'étendent les vastes plaines incultes de Chihuahua, le bolson de Mapimi et les déserts arides du rio Gila.
About the Author: Gustave Aimard, dont le nom (par adoption) est Olivier Gloux, né le 13 septembre 1818 à Paris où il est mort le 20 juin 1883, est un écrivain français, auteur de romans d'aventures souvent publiés en feuilleton dans Le Moniteur, la Presse ou La Liberté. Biographie: Gustave Aimard est né à Paris en 1818 de parents inconnus. Son nom officiel est Olivier Aimard, mais plus tard il se donnera lui-même le prénom de Gustave. Ce n'est qu'après sa mort que l'on découvrira que son père s'appelait Sébastiani, qui après avoir été général, fut ensuite ambassadeur et même ministre.[citation nécessaire] Selon le New York Times du 9 juillet 1883, sa mère se nommait Félicité de Faudoas, mariée avec Anne Jean Marie René Savary, duc de Rovigo. Abandonné par ses parents, il s'enfuit à 9 ans du domicile de sa famille adoptive, les Gloux, et s'engage comme mousse sur un bateau. Il débarque en Patagonie, puis se rend en Amérique du Nord où il mène une vie aventureuse, notamment comme chercheur d'or et trappeurs. Il s'enrôle dans la marine en 1835 avant de déserter quatre ans plus tard lors d'une escale au Chili. Il épouse une Comanche, puis entame des voyages en Europe et dans le Caucase. En 1847, Aimard retourne de plus en France. En cette année, sa demi-soeur, Fanny Sebastiani de Praslin, est assassinée par son époux, le duc Théobald de Praslin. Théobald se suicide peu après. Pendant plusieurs mois, Henriette Desportes, la gouvernante de la famille, est interrogée à la Conciergerie, la prison pour femmes de Paris, au sujet de son éventuelle complicité avait-elle incité Théobald à commettre cet acte cruel ? La justice ne pouvait rien prouver et Henriette a été remise en liberté. Avec l'aide d'un pasteur français, elle put partir en Amérique, où elle fut d'abord enseignante. Ensuite, elle s'est mariée avec un pasteur américain et elle tenait un cours littéraire dans un milieu presbytérien. Cette gouvernante a fait l'objet d'un film en 1940, intitulé L'Étrangère (All This, and Heaven Too), avec Bette Davis et Charles Boyer dans les rôles principaux.