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La Veuve par CorneilleLa Veuve (ou Le Traître trahi) est la troisième pièce de Pierre Corneille, c'est une tragi-comédie en cinq actes et en vers écrite en 1632. Elle est publiée en 1634 par François Targa; le privilège est du 9 mars, l'achevé d'imprimé est du 13 mars.Probablement jouée au Théâtre du Marais par la troupe de Montdory, elle reçut un très bon accueil du public. Cet accueil est illustré par une série de poèmes laudateurs écrits par des contemporains, et reproduits dans l'édition de 1634: parmi les signataires on note Georges de Scudery, Jean Mairet, Jean Rotrou, Pierre Du Ryer, François le Métel sieur de Boirobert, Antoine le Metel sieur D'ouville, Jean Claveret, Pierre de Marbeuf.Philiste, amant de ClariceAlcidon, ami de Philiste et amant de DorisCélidan, ami d'Alcidon et amoureux de DorisClarice, veuve d'Alcandre et maîtresse de PhilisteChrysante, mère de DorisDoris, soeur de PhilisteLa nourrice de ClariceGéron, agent de Florange, amoureux de Doris, qui ne paraît pointLycaste, domestique de PhilistePolymax, Doraste, Listor, domestiques de Clarice Alcidon, amoureux de Clarice, veuve d'Alcandre et maîtresse de Philiste, son particulier ami, de peur qu'il s'en aperçut, feint d'aimer sa soeur Doris, qui, ne s'abusant point par ses caresses, consent au mariage de Florange, que sa mère lui propose. Ce faux ami, sous un prétexte de se venger, de l'affront que lui faisait ce mariage, fait consentir à Célidan à enlever Clarice en sa faveur, et ils la mènent ensemble à un château de Célidan. Philiste, abusé des faux ressentiments de son ami, fait rompre le mariage de Florange: sur quoi Célidan conjure Alcidon de reprendre Doris, et rendre Clarice à son amant. Ne l'y pouvant résoudre, il soupçonne quelque fourbe de sa part, et fait si bien qu'il tire les vers du nez à la nourrice de Clarice, qui avait toujours eu une intelligence avec Alcidon, et lui avait même facilité l'enlèvement de sa maîtresse; ce qui le porte à quitter le parti de ce perfide: de sorte que, ramenant Clarice à Philiste, il obtient de lui en récompense sa soeur Doris. Pierre Corneille, aussi appelé le Grand Corneille ou Corneille l'aîné, né le 6 juin 1606 à Rouen et mort le 1er octobre 1684 à Paris (paroisse Saint-Roch), est un dramaturge et poète français du xviie siècle.Issu d'une famille de la bourgeoisie de robe, Pierre Corneille, après des études de droit, occupa des offices d'avocat à Rouen tout en se tournant vers la littérature, comme bon nombre de diplômés en droit de son temps. Il écrivit d'abord des comédies comme Mélite, La Place royale, et des tragi-comédies comme L'Illusion comique (1636), Clitandre (vers 1630) et en 1637, Le Cid, qui fut un triomphe, malgré les critiques de ses rivaux et des théoriciens. Il avait aussi donné dès 1634-35 une tragédie mythologique (Médée), mais ce n'est qu'en 1640 qu'il se lança dans la voie de la tragédie historique - il fut le dernier des poètes dramatiques de sa génération à le faire -, donnant ainsi ce que la postérité considéra comme ses chefs-d'oeuvre: Horace, Cinna, Polyeucte, Rodogune, Héraclius et Nicomède.Déçu par l'accueil rencontré par Pertharite (1652, pendant les troubles de la Fronde), au moment où le début de sa traduction de L'Imitation de Jésus-Christ connaissait un extraordinaire succès de librairie, il décida de renoncer à l'écriture théâtrale et acheva progressivement la traduction de L'Imitation. Plusieurs de ses confrères, constatant à leur tour que la Fronde avait occasionné un rejet de la tragédie historique et politique, renoncèrent de même à écrire des tragédies ou se concentrèrent sur le genre de la comédie.