Que rêver de mieux que de recevoir son plus beau cadeau, le plus extraordinaire, l'unique, l'irremplaçable, l'incomparable et le plus éternel qu'il eût été, à l'aurore de ses dix-huit ans et de surcroît, au matin d'un des plus beaux jours de l'existence humaine: LE JOUR DE NOËL ! Ce jour-là, le ressenti d'une attirance extrême, comme qu'il eût eu l'impression d'un amour incommensurable dans les yeux de l'autre, pour l'autre et pour soi-même. Pourtant, dans la complexité de chaque individu, tellement réelle qu'il eût eu des difficultés accrues à expliquer la vérité. En vérité puis en filigrane, dans l'inconscience où la plupart du temps, dans l'instant T, lorsque la réflexion devient complexe dans un amas d'émotions envahissant les sujets, l'interprétation prend le pas sur toute autre forme de sentiment. Alors, la femme (ou l'homme) eût cru dans l'espace d'un instant, d'un regard, de quelques secondes, que l'opposé de son Être intrinsèque eût été aimé. Or, ç'eût été tout le contraire qu'il se fût produit. La vérité, seule et véritable explication au moment où deux regards se fussent croisés, provoquant l'explosion d'émotions et l'apparition de sentiments imprescriptibles, n'eût fait que représenter le résultat de la naissance puisée dans cette attente, sans équivoque, de ce sentiment unique et universel: être aimé .
Un Noël pas comme les autres
Le récit extraordinaire d'une histoire d'amour vécue par deux Êtres, un récit réel et authentique. C'est un instant dans l'espace-temps, comme il en existe des millions chaque année dans l'une des plus belles régions de France, la douce Lorraine verdoyante et extraordinairement vivante, aujourd'hui absorbée dans l'immensité d'un redécoupage territorial et nommée à présent Grand Est. Mais les souvenirs sont à jamais impérissables et voués à demeurer pour l'Éternité, au-delà même de l'ignorance de l'Univers. Le jeudi 25 décembre 1975, à onze heures, par un matin brumeux et froid en ce jour de Noël, c'est en pénétrant dans une boulangerie que tout commence. Il est dans l'ignorance d'imaginer ce qui va lui arriver, d'autant plus que ce jour si particulier n'est autre, pour lui, qu'un jour d'une grande banalité, ressemblant aux précédents qui lui paraissent si ordinaires. Arrivé de sa terre natale, terre de France à plus de neuf mille kilomètres de Nancy, il comprend immédiatement, ce jour-là, en temps réel, que le destin vient de faire d'une pierre deux coups, lorsque son regard croise celui de la belle, la magnifique, la sublime Franco-italienne. Il est proche de ses dix-huit ans et elle en a trente-huit. Il réalise sur-le-champ, à la porte de cette boutique, que c'est le plus beau Noël qu'il ait connu. C'est Alina. Leurs regards se sont croisés pendant probablement trois secondes, mais qui lui ont semblé être une Éternité. Il a cru subitement apercevoir dans son regard, comme une sorte d'étonnement, de découverte, cet inattendu qu'on n'attend plus... qu'on n'espère plus. De son côté, figé, il a eu, en un bref écart, le temps de s'effacer, afin de permettre à Alina de sortir avec plus de facilité. Sans pouvoir prétendre à une certitude, il lui a paru être convaincu tout de même, d'avoir aperçu dans ses yeux emplis de tendresse et de pureté, l'absence de joie. Alain s'est senti bouleversé et cet état destiné à durer encore trois mois, jusqu'au printemps de l'année suivante, en 1976.
Le jour de Noël, en 1975. Dans l'entrebâillement d'une porte, deux regards s'étaient croisés, non pas par hasard, principe même déclencheur d'événements qui ne soient liés à une cause connue, mais uniquement lors d'un instant aléatoire, magique et transperçant.