New-York, Genève et Téhéran. Ces trois villes ont un point commun: elles sont les mégapoles d'un monde nouveau, merveilleux et prospère. Où chacun possède son smartphone, sa tablette, son ordi, sa télé, sa voiture ou celle des autres... Où l'on prend l'avion quand on veut, en low cost ou en première. Un monde hyper-connecté, où les distances ne comptent plus. Où de ce fait, l'on ne se sent plus jamais seul, puisqu'on s'isole derrière un écran qui affiche sa vie privée à des soi-disant amis, sur une toile que l'on veut virtuelle, à défaut d'être vertueuse.Un monde certes pollué, mais qui, par des fumets politiques, tente de nous persuader que personne ne manque de rien.Imaginez un monde où la presse s'applique à faire du voyeurisme rentable, en désinformant par l'information de masse et à sensation. Dont les puissants se servent, tout comme de cette prétendue mondialisation, pour continuer à dominer les autres, vu que la religion ne marche plus trop bien dans le modèle actuel. Souvenez-vous: en coupant la tête des monarques, en inventant un État laïc, l'on a aussi coupé celle de l'Église. Plus efficacement remplacée par une démocratie illusoire, offerte en pâture aux grandes gueules, pour mieux asservir les gens.Un monde où l'argent est l'opium du peuple.Une société où, sous les lois et les interdits de plus en plus nombreux et ostentatoires, et sous la vidéo-surveillance, l'on a largement surpassé celui de 1984, imaginé par George Orwell. Un monde qui permet aux riches d'en faire tomber d'autres. Et où tous s'accordent à fermer les yeux et les portes aux pauvres et aux réfugiés des catastrophes de la vie, trop souvent causées par leurs semblables.Un monde où les femmes gouvernent depuis des millénaires. Où elles ont le pouvoir de l'argent, de la séduction et décident du droit de vie. Un monde limitant à outrance l'aide sociale et dénonçant les victimes du chômage comme des coupables. Où depuis peu seulement, les hommes ont accès au travail. Et pour lesquels une poignée de femmes progressistes tente de réclamer un semblant de parité. Pour garder bonne conscience. Un monde où les hommes sont inférieurs. Bien que cela ne se dise pas. Ce serait politiquement incorrect . Un monde où, dans de nombreux pays encore, les hommes n'ont pas le droit au vote. Un monde de rêve où fort heureusement, pratiquement aucun homme n'accède aux fonctions dirigeantes ni aux gros salaires. Un monde où les hommes sont considérés comme des objets sexuels, quand ils ne sont pas en faction dans le domicile conjugal. Où il est absolument normal que l'homme s'occupe des enfants, du ménage et de la cuisine. Un monde où les hommes sont des fils de pub. Où leurs corps sont sublimés dans le seul but d'assouvir les désirs des femmes. Et puisque les hommes se prennent au jeu, ils s'asservissent tout seuls. Ils se battent chaque jour, à coup d'amphétamine, de musculation et de chirurgie plastique, pour ressembler à ces icônes publicitaires.Un monde où certains se retrouvent voilés, à cause d'une pseudo-religion qui sert la jalousie des femmes. Un monde où de nombreux hommes doivent encore porter le tchador, car leurs femmes ont peur de perdre tout contrôle sur eux. Et bien ce monde paradisiaque existe. J'y vis. C'est le mien. Et il porte un nom: (...)