About the Book
Auteur: Walter Scott né le 15 août 1771 à Édimbourg et mort le 21 septembre 1832 à Abbotsford.Traducteur: Albert Montémont . littérateur, voyageur et traducteur français (1788 - 1861)Walter Scott (Sir Walter Scott, 1er baronnet) est un poète et écrivain écossais né le 15 août 1771 à Édimbourg et mort le 21 septembre 1832 à Abbotsford.Avocat de formation, amateur d'antiquités, il parcourt d'abord l'Écosse à la recherche de son passé. Au tournant du XVIIIe et du XIXe siècles, il se lance dans la littérature, publiant des textes anciens (Sir Tristrem) ou appartenant à la tradition populaire (dans Les Chants de ménestrels de la frontière écossaise) ainsi que des poèmes de son cru, comme La Dame du lac. Puis, devant la gloire montante de Lord Byron, il se tourne vers le roman écossais (Waverley), avant d'évoluer vers le roman historique, avec Ivanhoé (1819) et Quentin Durward (1823).C'est l'un des plus célèbres auteurs écossais avec David Hume de Godscroft, David Hume, Adam Smith, Robert Burns ou Robert Louis Stevenson. Il est également, avec Wordsworth, Coleridge, Byron, Shelley ou Keats, l'une des plus illustres figures du romantisme britannique. Père du roman historique, il a contribué à forger une image romantique de l'Écosse et de son histoire. C'est à lui, notamment, que l'on doit le retour de l'usage du tartan et du kilt, dont le port avait été interdit par une loi du Parlement en 1746.Extrait: C'est un privilége des romanciers de faire commencer leur histoire dans une auberge, libre rendez-vous de tous les voyageurs, où l'humeur de chacun se déploie sans cérémonie et sans contrainte. Ce début est surtout de mise quand l'action se passe aux vieux jours de la joyeuse Angleterre, époque où les voyageurs étaient, en quelque sorte, non seulement les locataires, mais encore les commensaux et les compagnons temporaires de mon hôte[2], personnage d'ordinaire d'une franchise peu commune, d'un accueil aimable, et d'une humeur joviale. Sous ses auspices, les caractères des membres de la compagnie étaient promptement mis en contraste, et rarement il manquait d'arriver qu'après avoir vidé un pot à six cercles ils missent la réserve de côté, et se montrassent les uns aux autres, ainsi qu'au maître de la maison, avec l'abandon d'anciennes connaissances.Dans la dix-huitième année du règne d'Élisabeth, le village de Cumnor, à trois ou quatre milles d'Oxford, se glorifiait de posséder une excellente auberge dans le vieux style, tenue, ou plutôt gouvernée par Giles Gosling, homme de bonne mine, au ventre légèrement arrondi, âgé de cinquante et quelques années, modéré dans ses écots, exact dans ses paiements, et en outre, possesseur d'une cave bien approvisionnée, d'un esprit vif et d'une jolie fille. Depuis le temps du vieux Henri Baillie, propriétaire de la Cotte-d'Armes, dans Southwarck[3], personne n'avait surpassé Giles Gosling dans l'art de plaire à ses hôtes, quels qu'ils fussent; et si grande était sa renommée, qu'avoir été à Cumnor sans boire un coup à l'enseigne du Bel-Ours-Noir, c'eût été se déclarer complètement indifférent à la réputation de voyageur. Autant aurait valu qu'un provincial revînt de Londres sans avoir vu le roi. Les habitants de Cumnor étaient fiers de leur aubergiste, et leur aubergiste était fier de sa maison, de sa cave, de sa fille et de lui-même.