About the Book
On devient proctologue par hasard, je ne connais pas un enfant qui voudrait le devenir une fois devenu adulte.
J'imagine d'ici la scène du bambin annonçant à ses parents:
Moi, quand je serai grand, je veux être proctologue !
- Tu veux être quoi ?!?
- J'veux être proctologue, j'veux que les gens s'agenouillent devant moi et moi, je leur mettrai des doigts dans le trou des fesses !
À coup sûr, l'enfant qui dirait cela finirait sans tarder chez le pédopsychiatre.
Je n'étais pas cet enfant-là, moi je voulais être chirurgien, je voulais opérer des coeurs.
Ainsi commence le journal de ce médecin que d'aucuns décrivent comme blasé, cynique et drôle . S'il semble tout mettre sur un même plan, on comprendra qu'il y a deux choses qui comptent plus que tout dans sa vie: sa fille Léa et ses patients.
Le sport ne sert à rien. Comment peut-on porter un jugement aussi abrupt que péremptoire ? Le sport, les médecins vous le diront, c'est bon pour la santé. Oui mais... Céline est éreutophobe. Non, elle n'est pas, clame-t-elle, érotomane ni encore moins nymphomane ! L'éreutophobie, c'est la peur de rougir, en public, pour un rien. Et, dans son cas, ce n'est pas juste une peur, elle rougit à la moindre occasion.
About the Author: Hervé Heurtebise écrit tard dans la nuit, mais pas seulement. Il dessine, peint surtout, mais pas seulement. Il est photographe, enseignant, père de famille, mais pas que ça. Ce Champenois exilé dans le sud de la France garde de sa jeunesse plate l'amour des livres, le goût des fines bulles et la nostalgie des hivers rémois. Il nourrit depuis lors une véritable passion pour le verbe, pour les mots: les mots écrits, les mots dits, les jeux de mots, les mots anciens, les mots rares, les gros mots aussi, quelquefois. Les mots et les imparfaits du subjonctif, fussent-ils distillés ça et là, par petites touches aux détours d'un vers, aux confins d'une phrase. Il écrit des histoires qui se veulent drôles à défaut d'être vraies, des histoires caustiques, parfois cyniques, souvent tendres. Ses personnages, à son image, jettent un regard faussement désabusé sur les événements qui les frôlent, les indiffèrent, les entraînent, les atteignent, les amusent ou les peinent.