About the Book
Résumé de l'oeuvre Se promenant dans le pays d'Ep-nell, trois jeunes gens, Sir Arthur Harley, Guillaume de Boussac et Léon Marsillat découvre une petite paysanne ravissante, endormie sur une pierre jomâtre. Pour s'amuser, ils déposent trois pièces dans la main de l'enfant. Trois ans plus tard, Guillaume de Boussac se promène dans la même région. Alors qu'il est étendu dans l'herbe près d'un cimetière, il surprend une conversation entre deux paysans. Ceux-ci évoquent à demi-mot une légende du pays affirmant qu'un veau d'or est enterré à cet endroit. Ils parlent aussi d'une vieille femme qui est en train de mourir, La Tula, considérée dans le pays comme une bonne sorcière. Guillaume réalise que la mourante est sa nourrice. Quelques années auparavant, elle a été chassée sans ménagement du château de Boussac, car la châtelaine trouvait qu'elle plaisait trop à son mari. Honteux de la conduite de sa famille, Guillaume veut s'excuser auprès de La Tula avant qu'elle ne meure. Il se précipite donc vers sa demeure. Le chemin étant parsemé de pièges marécageux, on lui impose, comme guide, une jeune fille nommée Claudie qui se trouve être l'amie de Jeanne, la fille de la Tula. Guillaume arrive trop tard. Tula est morte. Autour de sa dépouille sont rassemblées quelques voisines, Jeanne et sa tante, La Grand Gothe. On dit de cette dernière qu'elle fait de la magie noire et qu'elle jette des sorts aux animaux pour qu'ils dépérissent. En réalité, c'est une entremetteuse qui détourne les bergères de leurs troupeaux. Elle les vend aux messieurs de la ville amateurs de fleurs des champs. Parmi ceux-ci figure Léon Marsillat, qui exerce à présent le métier d'avocat. Sa vie dissolue l'a peu à peu éloigné de Guillaume qui éprouve un grand déplaisir à le voir apparaître dans la maison en deuil. La Grand Gothe hait sa nièce Jeanne qu'elle n'a pas réussi à pervertir. Elle l'envoie faire des courses en sachant que la jeune fille préférerait rester auprès de sa mère. Jeanne quitte tristement son foyer accompagnée de Guillaume, Claudie et Léon. Pendant leur absence, un incendie ravage la maison de la Tula. La Grand Gothe montre une effroyable sécheresse de coeur en abandonnant la dépouille de sa soeur au profit de sa vaisselle. Jeanne surgit à temps pour arracher aux flammes le corps de sa mère. Elle fait preuve d'une bravoure presque surnaturelle. La maison détruite, elle est délivrée de sa tante pour laquelle elle n'éprouve plus d'attachement. Elle veille la Tula en compagnie de Guillaume, Claudie et Léon. Comme dans la légende des Lavandières, une apparition nocturne effraie le petit groupe. Guillaume et Léon se lancent à sa poursuite. Guillaume est blessé à la tête par un jet de pierre. Jeanne se laisse persuader par le curé de son village d'aller travailler au château de Boussac, en compagnie de Claudie.
About the Author: George Sand est le pseudonyme d'Amantine Aurore Lucile Dupin, baronne Dudevant, romancière, auteur dramatique, critique littéraire française, journaliste, née à Paris le 1er juillet 1804 et morte au château de Nohant-Vic le 8 juin 1876. Elle compte parmi les écrivains prolifiques avec plus de soixante-dix romans à son actif, cinquante volumes d'oeuvres diverses dont des nouvelles, des contes, des pièces de théâtre et des textes politiques. À l'image de son arrière grand-mère par alliance qu'elle admire, Madame Dupin (Louise de Fontaine 1706-1799), George Sand prend la défense des femmes, prône la passion, fustige le mariage et lutte contre les préjugés d'une société conservatrice. George Sand a fait scandale par sa vie amoureuse agitée, par sa tenue vestimentaire masculine, dont elle a lancé la mode, par son pseudonyme masculin, qu'elle adopte dès 1829, et dont elle lance aussi la mode après elle, Marie d'Agoult signe ses écrits Daniel Stern (1841-1845), Delphine de Girardin prend le pseudonyme de Charles de Launay en 1843. Malgré de nombreux détracteurs comme Charles Baudelaire ou Jules Barbey d'Aurevilly, George Sand contribue activement à la vie intellectuelle de son époque, accueillant au domaine de Nohant ou à Palaiseau des personnalités aussi différentes que Franz Liszt, Frédéric Chopin, Marie d'Agoult, Honoré de Balzac, Gustave Flaubert, Eugène Delacroix, conseillant les uns, encourageant les autres. Elle a entretenu une grande amitié avec Victor Hugo par correspondance, ces deux grandes personnalités ne se sont jamais rencontrées. Elle s'est aussi illustrée par un engagement politique actif à partir de 1848, inspirant Alexandre Ledru-Rollin, participant au lancement de trois journaux La Cause du peuple, Le Bulletin de la République, l'Éclaireur, plaidant auprès de Napoléon III la cause de condamnés, notamment celle de Victor Hugo dont elle admirait l'oeuvre et dont elle a tenté d'obtenir la grâce après avoir éclipsé Notre Dame de Paris avec Indiana, son premier roman. Son oeuvre est très abondante et la campagne du Berry lui sert souvent de cadre. Ses premiers romans, comme Indiana (1832), bousculent les conventions sociales et magnifient la révolte des femmes en exposant les sentiments de ses contemporaines, chose exceptionnelle à l'époque et qui divisa aussi bien l'opinion publique que l'élite littéraire.