About the Book
Résumé Si je ne le finis pas, il m'aura toujours aidé à finir. Commencé le jour de ses soixante-dix ans, Douce Lumière est achevé en 1937, la veille de la mort de Marguerite Audoux. On y retrouve la trame de son premier roman Marie-Claire, immense succès littéraire et prix Femina 1910: l'histoire d'amour d'une orpheline contrariée par une famille malveillante. Douce est le surnom donné à Églantine Lumière. Comme en opposition, son destin se révèle terrible: morts tragiques, calomnies, séparations. La guerre emporte les derniers espoirs. Douce Lumière est un livre profondément ancré dans la vie de Marguerite Audoux. Et qui se lit comme son testament sensible, envahi d'images d'enfance et de désillusions. On retrouve la vie de Marguerite Audoux dans ses écrits. Placée toute petite à l'orphelinat de Bourges, elle devient fille de ferme en Sologne. Amoureuse du fils de sa patronne, elle doit renoncer à son histoire et s'enfuir à Paris. Elle y sera couturière et commence à l'âge de quarante ans à écrire des poèmes, à rédiger ses souvenirs. La rencontre avec Michel Yell lui permet d'approcher le milieu littéraire: Octave Mirbeau sera le plus farouche de ses défenseurs. Après Marie-Claire, elle publie L'Atelier de Marie-Claire, puis De la ville au moulin, un recueil de contes, La Fiancée, et enfin Douce Lumière, point final d'une oeuvre terriblement intime, sincère et douloureuse.
About the Author: De la même auteure, Marie-Claire Douce Lumière De la ville au moulin Valserine et autres nouvelles La fiancée Marguerite Audoux (1863-1937) est une romancière française, connue pour le succès et l'influence de son roman Marie-Claire. Biographie: Marguerite Donquichote naît à Sancoins, dans le Cher, le 7 juillet 1863. À l'âge de trois ans, elle perd sa mère, et son père abandonne ses filles. Marguerite et Madeleine (l'aînée), d'abord confiées à une tante, passent neuf années à l'orphelinat de l'Hôpital général de Bourges. De 1877 à 1881, Marguerite est placée, en tant que bergère d'agneaux et servante de ferme, en Sologne à Sainte-Montaine, près d'Aubigny-sur-Nère. Les deux dernières années de cette période sont marquées par la rencontre d'Henri Dejoulx, avec qui la jeune fille vit un amour payé de retour, mais auquel la famille d'Henri, par peur d'une mésalliance, met un terme. L'orpheline s'établit alors à Paris, où elle vit des années noires en exerçant le métier de couturière. Le chômage la contraint de faire d'autres travaux pénibles, à la Cartoucherie de Vincennes et dans la buanderie de l'Hôpital Laennec. Pendant ces années de misère, en 1883, elle a un enfant qui ne survit pas, et dont l'accouchement pénible lui vaut une stérilité définitive. À la même époque, sa soeur Madeleine lui laisse sa fille Yvonne, que la future romancière élève, en dépit des difficultés financières auxquelles elle est confrontée. C'est précisément cette nièce qui, sans bien sûr en avoir conscience, va favoriser la carrière littéraire de sa mère adoptive: la jeune fille volage, à seize ans, se prostitue, à l'insu de sa tante, dans le quartier des Halles de Paris; or, un jeune homme, qui ignore également le commerce auquel elle s'adonne, s'éprend d'elle. C'est Jules Iehl, alias Michel Yell en littérature, un ami d'André Gide. Quand il prend conscience de la situation, il va voir la tante, avec qui il se console si bien que leur relation ne prendra fin qu'en 1912. Yell fait rencontrer à son amie un groupe d'intellectuels, écrivains et artistes, parmi lesquels figurent Charles-Louis Philippe, Léon-Paul Fargue, Léon Werth et Francis Jourdain.