Dans sa première épître à Timothée, l'apôtre Paul libère des paroles qui, deux mille ans plus tard, continuent d'échauder les esprits au sein de la chrétienté. En effet, évoquant la question de la femme pendant le culte dans les assemblées, il écrit ceci: Je veux aussi que les femmes, vêtues d'une manière décente, avec pudeur et modestie, ne se parent ni de tresses, ni d'or, ni de perles, ni d'habits somptueux, mais qu'elles se parent de bonnes oeuvres, comme il convient à des femmes qui font profession de servir Dieu.Que la femme écoute l'instruction en silence, avec une entière soumission. Je ne permets pas à la femme d'enseigner, ni de prendre de l'autorité sur l'homme; mais elle doit demeurer dans le silence. 1 Timothée 2: 9-12. C'est dire si, à l'heure de la pleine émancipation de la femme, ce discours pourtant uniquement destiné à l'Eglise, suscite toujours les réactions les plus clivantes. Alors que l'industrie cosmétique ne s'est jamais si bien portée, de plus en plus de femmes chrétiennes reviennent à des tenues sobres, ne portant ni boucles d'oreilles ni bracelets. Et qu'en est-il de la femme pasteure ou de la femme prêtre ? Ce n'est certainement qu'une question de temps pour le catholicisme, tandis que depuis le dix neuvième siècle, le protestantisme et certains de ses courants dérivés ont déjà franchi le Rubicon. Quid de la crédibilité et de la légitimité de la parole biblique ?
L'orientation donnée à cet ouvrage ne consiste pas à essayer de tracer un nouveau chemin, mais à prendre le parti des Écritures qui sont intemporelles, pour révéler ce qui nous aurait été dit si nous recevions cette parole aujourd'hui même de la part de la part des apôtres. Le lecteur est donc averti, il n'y a ni philosophie ni regard moderne sur ce qui est divin et doit demeurer inchangé. Car si le Seigneur affirme que c'est sa parole qui jugera le monde, nous n'avons aucune prise sur cette dernière; faute de quoi nous ne seront plus jugés par notre propre vérité.
Assurément, ce sont les notions du voile et de la soumission qui rythment véritablement l'ouvrage, dans ce sens où, à travers les cinq thèses qui le composent, il est livré le sens, la portée, ainsi que la puissance spirituelle de ce qui, à première vue, peut-être considéré comme de vulgaires propos misogynes. Or, ce n'est nullement le cas, du moins si le Saint-Esprit est un allié du lecteur.
Bonne méditation.