Ce roman retrace l'enfance, la vie de jeune fille puis de jeune femme d'un personnage particulièrement cruel: Césarine Dietrich. Cette figure de féminité est assez rare chez George Sand. Exposée avec d'autant plus de relief qu'elle s'oppose à son double contraire, sa préceptrice Pauline. Césarine cherche le pouvoir sur les hommes. Femme venimeuse, entêtée, très intelligente et manipulatrice, les hommes sont des proies pour elle: et sa proie favorite sera Paul Gilbert, le neveu de sa préceptrice.
Il semble pourtant que son charme reste impuissant. Devant la froideur et le dédain du jeune homme, Césarine va user de toutes les ruses, jusqu'aux plus basses: elle provoque la jalousie d'un de ses prétendants, tente de devenir l'amie de la jeune fille séduite par Paul... Personnage atypique des romans de Sand, Césarine est le caractère de la tyrannie et de l'excès.
George Sand est une femme de lettres française.
Faisant scandale par sa vie amoureuse agitée et par ses tenues vestimentaires masculines, elle adopte un pseudonyme masculin dès 1829.
George Sand est en réalité le pseudonyme d'Amantine Aurore Lucile Dupin, plus tard, la baronne Dudevant lorsqu'elle se marie en 1822 avec le baron Casimir Dudevant, dont elle aura deux enfants.
Ses détracteurs les plus acharnés: Charles Baudelaire, Jules Barbey d'Aurevilly, Henri Guillemin n'ont retenu d'elle que cela, alors que George Sand était au centre de la vie intellectuelle de son époque, accueillant à Nohant-Vic ou à Palaiseau: Liszt, Marie d'Agoult, Balzac, Chopin, Flaubert, Delacroix, et Victor Hugo, conseillant les uns, encourageant les autres.
Outre son immense production littéraire, elle s'est illustrée par un engagement politique actif à partir de 1848, inspirant Alexandre Ledru-Rollin, participant au lancement de trois journaux: La Cause du peuple, Le Bulletin de la République, l'Éclaireur, plaidant auprès de Napoléon III la cause de condamnés, notamment celle de Victor Hugo dont elle admirait l'oeuvre et dont elle a tenté d'obtenir la grâce.
"La Mare au Diable", "Consuelo" et "Indiana", font partie de ses oeuvres les plus célèbres.
Auteure de romans, de nouvelles, de contes, de pièces de théâtre, d'une autobiographie, de critiques littéraires et de textes politiques, elle n'arrête pas d'écrire jusqu'à sa mort à l'âge de 71 ans. Victor Hugo déclara à sa mort: Je pleure une morte, je salue une immortelle ! .