Excerpt from Bulletin de la Société Historique Et Archéologique de l'Orne, 1892, Vol. 12

Après Azincourt, les Anglais avaient de nouveau envahi la Normandie. Henri V, ce roi homme d'état et guerrier, avait étendu peu à peu dans toute la province une autorité accrue du prestige d'une grande victoire. Dans chaque ville et place forte, il mit un capitaine et des hommes d'armes Anglais. Les emplois civils furent aussi donnés à des Anglais, quelquefois à des Français ralliés à leur cause; il nomma les baillis, les vicomtes, ' les sénéchaux de prévôté, l'avocat du roi dans chaque vicomté, les voyers, les receveurs des domaines, les receveurs des qua trièmes et impositions foraines, les grenetiers, les contrôleurs et mesureurs de greniers à sel, les courtiers de vins, les mesureurs de grains, les courtiers et mesureurs de pommes, les vendeurs de poisson frais, les sergents, les grnyers, les verdiers, les essayeurs de la monnaie, les maîtres des oeuvres de la charpenterie, les maîtres des oeuvres de la maçonnerie, en un met tous les offi ciers du roi déjà fort nombreux en ce temps-là.

Les divisions territoriales existantes furent conservées, les anciens règlements restèrent en vigueur. Un personnel anglais tut encadré dans les formes, dans les coutumes du pays qui furent en général observées pour rendre la justice et pour les actes de la vie civile. Toutefois, certaines décisions de Henri n'ont d'autreraison que le principe trop familier aux vainqueurs quia nomi nor leo. Ainsi, le fief de Boncel, en la vicomté d'avranches, confisqné 40 ans auparavant sur Roland de Verdun, condamné à mort et exécuté pour avoir servi �douard III, lors de sa descente à la Hogue - saint-wast, fut par Henri V donné de notre propre autorité à sa petite fille Bobine. Femme (i' Olivier de méhube_1l Bien des décisions sont semblables, sauf les noms, à celle qui va suivre Pour le bon service que Jehan Holland nous rend, nous lui avons donné et concédé les terres que tient Pierre de Villaines qui est contre nous De la sorte, les hommes d'armes fidèles au roi de France, et la liste en est longue, heureusement pour l'honneur du pays, eurent leurs terres confisqnées. Quel ques familles qui voulaient conserver leurs biens s'adressaient en suppliantes au roi d'angleterre, lui juraient fidélité, et il les confirmait dans la possession de ces biens qui était incertaine tant que cette confirmation n'était pas accordée.

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