About the Book
Résumé Par une chaude journée d'été, à Paris, deux hommes, Bouvard et Pécuchet, se rencontrent et font connaissance. Ils découvrent que, non seulement ils exercent le même métier de copiste, mais qu'en plus ils ont les mêmes centres d'intérêts. S'ils le pouvaient, ils aimeraient vivre à la campagne. Un héritage fort opportun va leur permettre de changer de vie. Ils reprennent une ferme dans le Calvados, non loin de Caen et se lancent dans l'agriculture (agronomie, arboriculture, jardinage, conserverie, distillerie). Leur incapacité à comprendre va n'engendrer que des désastres. De la même manière, ils vont s'intéresser, dans l'ordre, aux sciences (chimie, anatomie, physiologie, médecine, nutrition, astronomie, zoologie, géologie), à l'archéologie (architecture, muséologie, religion celtique, antiquités, histoire, biographie), à la littérature (roman historique, théâtre, critique littéraire, grammaire, esthétique), à la politique, à l'amour, à la philosophie (gymnastique, spiritisme, magnétisme, logique), à la religion, à l'éducation (phrénologie, dessin, histoire naturelle, morale, musique, urbanisme) avec les mêmes résultats. Lassés de tant d'échecs, ils retournent à leur métier de copiste.
About the Author: Né dans une famille de la petite bourgeoisie catholique et d'ancêtres protestants, Gustave Flaubert est le deuxième enfant d'Achille Cléophas Flaubert (1784-1846), chirurgien-chef très occupé à l'hôpital Hôtel-Dieu de Rouen, et de son épouse, Anne Justine Caroline Fleuriot (1793-1872), fille d'un médecin de Pont-L'Évêque. Il naît le 12 décembre 1821 après une soeur et deux frères décédés en bas âge, et sera délaissé en faveur de son frère aîné, brillant élève admiré par la famille (prénommé Achille comme son père à qui il succèdera d'ailleurs comme chirurgien-chef de l'Hôtel-Dieu de Rouen). Gustave Flaubert passe une enfance sans joie, marquée par l'environnement sombre de l'appartement de fonction de son père à l'hôpital de Rouen (aujourd'hui musée Flaubert et d'histoire de la médecine), mais adoucie par sa complicité avec sa soeur cadette, Caroline, née trois ans après lui. Adolescent aux exaltations romantiques, il est déjà attiré par l'écriture au cours d'une scolarité vécue sans enthousiasme comme interne au Collège royal, puis au lycée de Rouen, à partir de l'année 1832. Il y rencontre Ernest Chevalier avec qui il fonde en 1834 Art et Progrès, un journal manuscrit où il fait paraître son premier texte public. Il est renvoyé en décembre 1839 pour indiscipline et passe seul le baccalauréat en 1840. Le premier événement notable dans sa jeunesse est sa rencontre à Trouville-sur-Mer, durant l'été 1836, d'Élisa Schlésinger qui laissera une profonde empreinte en lui jusqu'à la fin de ses jours. Il transposera d'ailleurs cette passion muette, avec la charge émotionnelle qu'elle a développée chez lui, dans son roman L'Éducation sentimentale, en particulier dans la page célèbre de l'apparition de Madame Arnoux au regard du jeune Frédéric et dans leur dernière rencontre poignante.