PARIS 2023
quatrième volet de la série:
A dévorer en une soirée.
J'étais assise dans une petite chambre sombre, mon regard fixé sur le mur en face de moi. Les souvenirs douloureux de mon passé semblaient flotter dans l'air, me rappelant les choix difficiles que j'avais dû faire pour protéger mon enfant. Je m'appelle Anastasiya, j'ai 26 ans.
La réalité brutale de la guerre a bouleversé ma vie et celle de tant d'autres dans mon pays . Les explosions assourdissantes, les échos de la violence et les pertes tragiques ont remplacé la tranquillité et l'harmonie que nous connaissions autrefois. Les souvenirs de ces jours paisibles semblent désormais lointains, engloutis par les conflits déchirants.
Des familles entières ont été séparées, des vies ont été bouleversées et la peur a envahi nos coeurs. Les rues autrefois animées de ma ville natale sont maintenant marquées par des décombres et des cicatrices visibles de la destruction. Les regards tristes et les visages marqués par la douleur sont devenus monnaie courante parmi mes compatriotes.
Face à cette situation tragique, j'ai pris une décision difficile mais nécessaire pour protéger la vie de mon fils et la mienne. J'ai compris que nous devions partir, chercher refuge dans un pays où nous pourrions reconstruire notre vie en paix. C'est ainsi que j'ai choisi de venir dans ce merveilleux pays où je suis maintenant, la France.
Pour fuir la guerre qui ravageait notre pays, nous avions tout laissé derrière nous, notre maison, notre famille, et le souvenir de mon mari, papa d' Alexeï, qui était mort à la guerre en espérant trouver un avenir meilleur ici, pensant que la France serait un havre de sécurité pour nous.
Un homme, Grégoire, s'est approché de moi avec des promesses d'aide et de soutien.
Il prétendait connaître le système, les procédures pour obtenir nos papiers et accéder aux ressources dont nous avions besoin. Aveuglée par l'espoir, je lui ai fait confiance.
Mais Grégoire n'était pas un homme bienveillant. Il était avide d'argent et sans scrupules. Il a profité de ma détresse et de ma vulnérabilité pour prendre mes papiers, me promettant qu'il pourrait les utiliser pour accélérer les démarches administratives.
Je me suis retrouvée sans aucun moyen de prouver mon identité, sans protection légale à la merci de cet homme malveillant.
C'est alors que Grégoire a révélé ses véritables intentions. Il m'a menacée, en disant qu'il ferait du mal à mon fils si je refusais de me soumettre à ses exigences.
J'étais dévastée, terrifiée et j'avais peur pour la sécurité et pour la vie de mon enfant. Je me suis sentie piégée, sans échappatoire.
J'ai cédé à ses demandes, devenant ainsi une victime de la traite des êtres humains. Grégoire m'a forcée à me prostituer pour lui, sous la menace constante de violence envers mon fils.